L'activiste et universitaire colombienne, Johana Quesada, a dénoncé le rapport de "l'ONG" Derechos Humanos Sin Fronteras" (Droit de l'homme sans frontières) sur la situation des droits de l'homme au Maroc, évoquant un document "mensonger" et " élogieux" envers un pays qui "ne respecte pas les normes démocratiques les plus basiques". Réagissant à un rapport publié par cette ONG qui dit réunir 14 organisations latino-américaines, Mme Quesada estime que mêmes les pays scandinaves en tête de classement en matière de respect des droits de l'homme "ne méritent pas un rapport aussi élogieux" que celui écrit sur "l'une des dernières autocraties féodales qui restent sur la planète". "Un rapport aussi indigeste et plein de louanges vis à vis d'un pays qui vit au moyen âge", assène cette activiste, membre de l'Association colombienne des amis du peuple sahraoui, avant d'ajouter "s'il s'agissait d'un rapport sur un pays qui respecte les normes démocratiques de base, on pourrait le nuancer, le contredire, ajouter ou supprimer des choses, mais tel n'est pas le cas". Se basant sur des faits et données incontestables, Johana Quesada défie les auteurs de ce rapport d'apporter des données précises et exactes d'une seule violation grave des droits de l'homme dans les camps des réfugiés sahraouis. Dans son écrit intitulé "le Maroc et l'utilisation mensongère des droits de l'homme", l'activiste dit se remettre aux déclarations du commissaire européen et la note du Programme alimentaire mondial concernant "le mantra obsessif du Makhzen se référant au détournement de l'aide humanitaire pour réfuter les allégations marocaines". Le rapport qu'elle ne manque pas de qualifier d'"inique" évoque également "la pleine liberté d'association" et que "les obstacles dans ce domaine sont limités à des questions administratives". Une aberration, selon elle, dans un endroit où le droit d'association n'existe pas comme c'est le cas dans la partie au Sahara Occidental occupé où plus de 200 associations sahraouies restent illégales malgré la pétition directe de l'ancien président américain Barack Obama pour leur légalisation, déplore-t-elle. En outre, la présentation par le rapport du droit de manifester au Maroc comme étant un droit constitutionnel relève de "la perfidie et de l'abominable", selon elle. "La réalité c'est que les manifestations au Maroc sont nulles ou inexistantes si elles ne proviennent pas du gouvernement". Et d'ajouter "ce rapport déplorable passe à côté sur les très lamentables conditions des prisons dans le pays et crédite une entité gouvernementale créée justement pour cacher ces hontes". Enfin elle balaie d'un revers de la main les affirmations du rapport faisant état de la situation positive de la liberté de la presse au royaume, rappelant entre autres, aux auteurs le classement du pays en la matière. Pour Mme Quesada, ce document est "un pamphlet, sans ordre" et "plein d'inexactitudes, faussetés et ignorance flagrante de la situation réelle dont l'objectif est de justifier les comportements du gouvernement en accusant les organisations de défense des droits de l'homme au Maroc.