Les épreuves de l'examen du Brevet d'enseignement moyen (BEM) pour l'année scolaire 2019-2020 dont le coup d'envoi officiel a été donné lundi par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, à partir de Blida, ont démarré dans des conditions jugées "bonnes" par les candidats et dans les strict respect des mesures sanitaires préventives imposées par la pandémie du nouveau Coronavirus (Covid-19). Plus de 669.000 candidats passent les épreuves du BEM pour une session voulue cette année facultative suite à la conjoncture sanitaire exceptionnelle. Ils sont répartis à travers 2.556 centres d'examen sur l'ensemble du territoire national, supervisés par 163.900 encadreurs. Le nombre des candidats scolarisés s'élève à 645.798 candidats, tandis que le nombre des candidats libres est de 23.581 candidats. Un total de 3.861 détenus passeront cet examen à travers 44 établissements pénitentiaires agrées par le ministère de l'Education nationale conformément à la convention conclue avec le ministère de la Justice. Les épreuves du BEM se dérouleront du 7 au 9 du mois en cours et les résultats seront annoncés à la fin du même mois. La décision de cette session "facultative" a été prise par le Premier ministre suite à sa consultation avec le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en juin dernier. Suite à quoi il a émis des instructions stipulant que "le BEM est facultatif en ce sens où, pour les élèves scolarisés, il n'est plus un diplôme nécessaire pour le passage en classe supérieure. Ce passage se faisant avec une moyenne de deux (2) trimestres, avec une moyenne de 9 sur 20". Toutefois, "les élèves n'ayant pas atteint la moyenne de 9 sur 20 ont la possibilité de passer le diplôme de BEM dont la note sera prise en compte pour leur passage en année supérieure", est-il précisé. Pour les candidats non scolarisés, "le diplôme du BEM leur est nécessaire comme unique possibilité pour l'accès à toute formation professionnelle supérieure". M. Djerad a procédé à l'ouverture des plis contenant les copies de l'épreuve de langue arabe au centre d'examen du lycée "El Fath" du chef lieu de Blida, où il s'est enquis des conditions d'examen des candidats, qui se déroulent, cette année, dans une conjoncture sanitaire "exceptionnelle" due à la pandémie du nouveau coronavirus. Le Premier ministre a rappelé que "Blida a été la première wilaya touchée par cette pandémie, à laquelle l'Etat a fait face avec toute la vigueur requise", affirmant qu'il était "personnellement présent sur le terrain, depuis le 30 mars". "Dieu merci, la situation s'est améliorée à l'échelle nationale", a-t-il ajouté, observant que "même si la wilaya continue à enregistrer certains chiffres, il n'en demeure pas moins qu'il y'a une grande amélioration grâce à la sensibilisation des citoyens, d'une prise de conscience collective, et d'une forte solidarité nationale avec la wilaya de Blida dés le début. Et ce grâce également au travail de qualité accompli par les autorités publiques. Nous somme arrivés progressivement à la maîtrise de la situation", a souligné le Premier ministre. Lire aussi: BEM: plus de 669.000 candidats se présentent aux épreuves Mais la vigilance "reste de mise", a-t-il poursuivi, soutenant que "nous avons accompli ce travail pour protéger nos enfants et nos élèves. Et nous sommes sur la bonne voie, jusqu'a ce que la vie reprenne son cours normal", a-t-il assuré. Pour leur part, des candidats ont déclaré que les épreuves du premier jour se sont déroulées dans de "bonnes conditions préventives" où le protocole sanitaire mis en place par le ministère de l'Education nationale et approuvé par le Comité scientifique du ministère de la Santé a été respecté. Les centres d'examen ont été dotés de moyens sanitaires nécessaires, dont les produits désinfectants, des appareils thermiques, le respect de la distanciation physique et la distribution des masques aux candidats, outre l'organisation de la circulation au sein des établissements éducatifs. Il s'agit également de l'ouverture de salles de soins et la mobilisation de psychologues pour l'accompagnement des élèves lors de cet examen. Dans le cadre de la lutte contre la triche, les centres d'examen ont été dotés de détecteurs de métaux où les candidats ont été soumis individuellement au contrôle à l'entrée des établissements. Pour assurer la sécurité des candidats et le bon déroulement des examens, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a mobilisé plus de 15.000 policiers, tous grades confondus. Dotées de tous les équipements et moyens techniques nécessaires, les différentes unités de police déployées à cet effet veillent à la sécurisation du périmètre extérieur des centres d'examen, en assurant l'acheminement des sujets et des feuilles d'examen au centre de collecte. Des dispositifs de sécurité dont des patrouilles pédestres et motorisées ont été mobilisés aussi pour assurer la fluidité de la circulation au niveau des routes principales menant aux écoles et centres d'examen. Les services techniques de prévention de la Protection civile ont, de leur côté, effectué plusieurs visites de prévention et de sécurité au niveau des établissements scolaires et centres d'examen de fin d'année, en vue de veiller à leur conformité aux normes de sécurité ainsi que les mesures préventives liées à la pandémie et garantir, de la sorte, la protection des élèves et du personnel enseignant. Les unités de la Protection civile ont effectué plusieurs opérations de désinfection à travers les centres d'examen désignés pour accueillir les élèves et les centres de correction. En sus de ces visites, un dispositif opérationnel composé de 18.319 agents d'intervention, 1.415 ambulances et 886 camions anti-incendie a été déployé.