Une délégation d'inspecteurs dépêchée par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière à l'Etablissement public hospitalier (EPH) d'Ain Taya (Alger) a exprimé sa "satisfaction" quant aux conditions d'accueil et de prise en charge des patients, a-t-on constaté mardi. Ces inspecteurs ont effectué une visite inopinée, dans le cadre de leurs missions, à l'hôpital d'Ain Taya en vue de s'enquérir des services offerts aux citoyens en matière d'accueil et de prise en charge des patients. Ils ont exprimé leur "satisfaction" quant au déroulement du travail au niveau des différents services, dont le service des urgences et les services spécialisés, à l'instar des services de gynécologie obstétrique, de chirurgie et de pédiatrie. Les inspecteurs ont suivi "le parcours habituel" de tout citoyen à l'hôpital en vue de s'enquérir des conditions d'accueil, notamment au niveau du service gynécologie obstétrique d'autant que ce service enregistre un grand afflux des femmes. Au cours de cette mission, les inspecteurs ont focalisé sur le respect des dispositions d'hygiène, notamment ces derniers mois qui coïncidaient avec la propagation du nouveau coronavirus, ainsi que la disponibilité des équipements médicaux (scanners, laboratoires et réactifs) mais aussi la présence des staffs médicaux et paramédicaux dans les différents services. Un retour progressif a été enregistré au niveau du service de chirurgie qui a été réservé pendant plus de 4 mois à l'accueil des personnes contaminés au Covid-19. Plusieurs opérations chirurgicales d'urgence ont été programmées récemment, avec maintien du système de prévention contre le coronavirus au cas où il y aura une autre vague de contamination", selon les déclarations du staff médical. Le staffe médical spécialisé a soulevé ses préoccupations aux inspecteurs, essentiellement liées au manque de médecins réanimateurs (7 médecins uniquement), jugeant ce nombre "insuffisant" pour le bon déroulement de l'hôpital, outre le renforcement de certains services de l'établissement à savoir l'obstétrique, la pédiatrie, la chirurgie. Pour sa part, la directrice de l'EPH d'Ain Taya, Zahia Kalthoum a affirmé que la particularité de cet hôpital réside dans sa situation géographique à savoir, l'Est d'Alger, c'est pourquoi un nombre important de patientes y viennent, notamment de la wilaya de Boumerdes pour des services de maternité. A ce propos, 16 lits pour les parturientes atteintes du coronavirus ont été affectés, sur un total de 105 lits relevant du service de maternité, a-t-elle ajouté. Des équipes de l'inspection générale du ministère de la santé avaient procédé, récemment, à des opérations d'inspection et d'évaluation générales de plusieurs structures et établissements sanitaires publics et privés, sur instruction du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Pr. Abderrahmane Benbouzid. Le ministre avait donné "des instructions visant à s'enquérir de la qualité des services fournis aux citoyens en matière d'accueil et de prise en charge des malades, de gestion des urgences, d'hygiène et de maitrise de la gestion et de la maintenance des équipements médicaux pour optimiser leur utilisation et assurer les meilleures conditions de travail au profit des professionnels de la santé". Il s'agit, en outre, "de s'enquérir de la mise en œuvre par ces établissements des instructions et orientations données dernièrement par l'administration centrale visant l'amélioration du niveau de prise en charge des citoyens et le traitement des lacunes enregistrées pour une meilleure protection sanitaire, dans le cadre de la nouvelle stratégie de santé, en application des orientations du gouvernement", outre "le renforcement et l'appui des activités sanitaires dans les différentes spécialités, au vu de l'amélioration de la situation épidémiologique.