Le nouvel établissement hospitalier "Mère-Enfant" Bettoumi Kheira de Tissemsilt mis en service le 05 juillet dernier était appelé à devenir un pôle sanitaire spécialisé en gynécologie-obstétrique, comme il lui a été prédis la prise en charge des patientes des autres wilayas limitrophes. Aujourd'hui, il ne semble toujours pas bien placé sur ses rails pour assumer la tache qui lui était prédestinée. En effet, cet établissement d'une capacité d'accueil de 80 lits, dont la réalisation a nécessité selon les officiels un budget de 768, 6 millions de DA était sensé assurer une meilleure prise en charge des futures mamans et des bébés, tout en contribuant à réduire la pression exercée sur la maternité de l'établissement public sanitaire du chef-lieu de wilaya. Mais à constater les choses sur le terrain, cet établissement s'est transformé en un simple service de pédiatrie et pour être précis en une pouponnière, c'est-à-dire, les nouveaux nés de l'hôpital de Tissemsilt sont systématiquement transférés par ambulance à l'autre bout de la ville pour qu'ils soient pris en charge dans cet établissement mère enfant et ce, contrairement à la déclaration du wali qui avait ordonné qu'au mois d'Aout, les autres services dont la gynécologie-obstétrique et à la maternité seront opérationnels. L'année tire à sa fin, alors que cet établissement fonctionne toujours au goutte à goutte, pire encore, cet établissement souffre de plusieurs anomalies à l'exemple du placement inadéquat d'un bloc opératoire au troisième niveau et du bloc de l'administration au niveau un, alors que le rez de chaussée est un vrai labyrinthe avec ses couloirs multiples et qui manquent d'un système de sécurité et pour terminer, cet établissement est jusqu'à preuve du contraire dépourvu d'une station d'oxygène. A son départ, il est bien avancé par les responsables qu'il comprendra plusieurs services dont ceux des urgences de pédiatrie de gynécologie-obstétrique de chirurgie d'une maternité et d'un bloc de radiologie, cependant, à comprendre les dessous de certaines déclarations, on comprend qu'après une bonne révision des choses, le fonctionnement de cet établissement repose sur une nouvelle politique et un nouveau budget pour le faire fonctionner ainsi que le staff de médecins spécialisés et généralistes ainsi que l' équipe paramédicale et les sages-femmes. En somme, ce rêve semble loin de la réalisation, du moins dans un avenir proche et en attendant, le citoyen devra prendre son mal en patience et tant que le secteur est toujours malade, sa santé l'est aussi.