La relance de l'économie nationale à court terme exige la création de zones de libre échange qui permettent aux opérateurs économiques algériens et étrangers de lancer leurs investissements, sans restrictions bureaucratiques, pour asseoir une base industrielle locale qui évitera au pays l'importation, a déclaré mardi à Alger la présidente de la Confédération générale des entreprises algérienne (CGEA), Saïda Neghza. "La création de zones de libre échange permettra au pays de passer rapidement de l'importation à la fabrication locale, pour satisfaire les besoins de la demande intérieure et préserver la production nationale", a souligné Mme Neghza qui était l'invitée du "forum de la presse" organisé par le quotidien Le Maghreb de l'économie et le site électronique Dzertic 24 sur "la réalité économique à la lumière de la nouvelle orientation du gouvernement et la prochaine révision de la Constitution". La CGEA a soumis 13 propositions relatives à l'économie qui ont été prises en compte dans le projet de révision de la Constitution qui sera soumis à référendum le 1er novembre prochain, a-t-elle fait savoir, précisant que "la création de zones de libre échange pour l'investissement" figure parmi ces propositions. La création de ces zones doit avoir lieu d'abord dans le Sud algérien et dans toutes les zones d'ombre, en vue de réaliser le développement durable, estime la responsable qui souligne la nécessité d'aplanir toutes les entraves bureaucratiques, à travers la généralisation de la numérisation et l'octroi de toutes les facilités aux investisseurs. Lire aussi: L'accord sur la Zlecaf favorisera l'exploitation collective des richesses Relevant que parmi les grandes difficultés rencontrées par les investisseurs, figurent les taux d'intérêt bancaires élevés, Mme Neghza a appelé à leur réduction, comme il est courant dans les autres pays du monde, en vue d'inciter les investisseurs, a-t-elle soutenu. Par ailleurs, Mme Neghza a mis en avant la nécessité de lever les obstacles devant les jeunes innovateurs désirant créer des entreprises, tout en leur permettant d'accéder à la formation continue, particulièrement au profit des diplômés universitaires, afin qu'ils puissent acquérir l'expérience et le savoir-faire. Pour ce faire, la présidente de la CGEA estime qu'il est indispensable d'inclure, dans les contrats conclus avec les opérateurs étrangers désireux d'investir en Algérie, la condition de dispenser une formation aux jeunes diplômés des universités et innovateurs, afin d'acquérir l'expérience qui leur permettra de fonder leurs propre entreprises à l'avenir.