Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a affirmé, samedi soir à Djelfa, que les manifestations des Algériens à Paris, le 17 octobre 1961, réprimées dans le sang par la police française, demeureront "une marque d'infamie dans l'histoire de la colonisation française". Intervenant sur les ondes de Radio Djelfa, M. Djerad a indiqué que la date du 17 octobre 1961 constituait "une grande et importante halte dans l'histoire de l'Algérie", affirmant que cette date "nous rappelle l'extermination, pure et simple, dont ont été victimes des Algériens sortis manifester pacifiquement pour revendiquer le droit de leur pays à l'indépendance. Elles "resteront une marque d'infamie " dans l'histoire de la colonisation française, a-t-il ajouté dans ce sens. Soulignant que ces sacrifices n'avaient pas été vains et que l'Algérie a pu, grâce à ces Chouhada et Moudjahidine, recouvrer sa souveraineté nationale et elle est, aujourd'hui, fière de ses capacités et de sa jeunesse", a ajouté M. Djerad. Par ailleurs, et concernant les zones d'ombre, le Premier ministre a réitéré "la forte volonté politique" du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, quant à la prise en charge des populations de ces régions. Rappelant que le Président Tebboune avait "une parfaite connaissance de la réalité algérienne", il a soutenu que "la prise en charge des zones d'ombre est au cœur des programmes stratégiques du Président de la République et du Gouvernement". S'agissant de la prochaine rentrée scolaire, M. Djerad a déclaré que "le Gouvernement a fait, depuis le début de la pandémie de Coronavirus, un énorme travail qui a permis de réaliser des résultats satisfaisants", évoquant "un protocole sanitaire rigoureux au niveau des établissements éducatifs pour protéger les élèves des trois paliers d'enseignement". Exhortant, à ce propos, les parents d'élèves à "la vigilance préventive", le Premier ministre a plaidé pour "la poursuite de la solidarité entre citoyens en vue de la protection de nos enfants". Lire aussi: Journée de l'émigration : Djerad se recueille à la mémoire des martyrs à Djelfa Le Premier ministre qui a tenu à souligner que sa sortie s'inscrit dans le cadre de ses visites de travail et d'inspection et nullement dans le cadre de la campagne référendaire, a indiqué, au sujet du projet d'amendement de la Constitution que "ce document découle de la Déclaration du 1er nombre 1954, qui a jeté le fondements de l'Etat algérien moderne ". "C'est également une halte à ne pas oublier contre le despotisme et l'autoritarisme, dont a souffert l'Algérie durant des années, du fait du monopole, de la marginalisation et de la corruption", a-t-il estimé affirmant que "le Hirak populaire, authentique et béni, qui est le couronnement du tout le parcours du peuple algérien, a permis de préserver la patrie et la Constitution". A travers cette Constitution, le Président Tebboune vise l'édification de l'Algérie nouvelle et des institutions fortes, régies par la justice sociale, a-t-il soutenu. Soulignant que la conjoncture actuelle impliquait d'assurer, aux jeunes, toutes les potentialités, le Premier ministre a précisé que l'objectif de l'amendement de la Constitution "est d'asseoir un Etat de droit et un équilibre entre les pouvoirs". Il vise, en outre, a-t-il ajouté à faire de l'administration un levier de soutien à l'initiative et l'investissement réel. "La philosophie du projet d'amendement de la Constitution véhicule une véritable vision prospective et le choix de la date du 1er novembre pour la tenue du référendum porte une forte signification quant à l'impératif retour à la source de la Révolution", a conclu M. Djerad.