La présidente de l'Organe national de la protection et de la promotion de l'enfance (ONPPE), Meriem Cherfi a mis l'accent mardi à Alger sur l'impératif de prendre en charge la santé mentale de l'enfant et de l'adolescent en initiant une action participative intensifiée associant l'ensemble des parties prenantes et la société civile. En marge d'une journée d'étude ayant pour thème "L'enfance et l'adolescence en Algérie dans la pensée du Pr. Mahfoud Bousebsi", Mme Cherfi a indiqué que son Organe "œuvre en collaboration avec les partenaires, dont la société civile, à assurer une bonne prise en charge de la santé mentale de l'enfance", rappelant l'installation en 2019 d'une commission thématique chargée de la santé mentale de l'enfant, composée d'experts, de psychologues, de professeurs universitaires et de journalistes et chargée de développer des actions liées à la santé des enfants, plus particulièrement la santé mentale et les troubles de l'autisme. Cette commission avait organisé, l'année dernière, deux rencontres ayant traité de la petite enfance et de l'autisme, a fait remarquer Mme. Cherfi, mettant l'accent sur l'importance de la prise en charge de la petite enfance car étant une étape cruciale dans la formation de la personnalité de l'enfant et l'inculcation de la confiance en lui pour en faire demain un homme équilibré. Selon la Déléguée à la protection de l'enfance, l'Organe a reçu via son numéro vert 1111, durant l'année en cours, un total de 704.125 appels téléphoniques, dont 1732 signalements portant atteinte aux droits de l'enfant, et autres liés à des demandes d'orientation, d'informations ...etc. Lire aussi: Atteinte aux droits de l'enfant: plus de 1.700 signalements depuis début 2020 Dans ce contexte, elle a invité à inculquer la culture du signalement afin de prévenir les enfants de tous types de danger au sein de la société, car il s'agit, a-t-elle estimé, d'une action qui relève de "la responsabilité de tous". Par ailleurs, Mme. Chorfi a mis en valeur le contenu du projet d'amendement de la Constitution, notamment le volet relatif à la protection et la promotion de l'enfance et de la jeunesse, affirmant que ce nouveau document "consacre, à plus d'un titre, les droits de l'enfant à travers la constitutionnalisation de l'intérêt suprême de l'enfant". Il s'agit, en effet, d'un pas consacrant le droit de l'enfant à l'enseignement gratuit, l'interdiction du travail infantile et la protection des petits contre toutes formes de violence, a-t-elle conclu.