Le potentiel de l'Afrique suscite en lui l'espoir que la bataille contre la pauvreté et la faim peut être gagnée, selon les propos de Directeur général de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), Qu Dongyu, publiés sur le site web de la FAO. Dans une allocution prononcée lors d'une réunion ministérielle tenue en au cours de la semaine, dans le cadre de la 31ème session de la Conférence régionale pour l'Afrique, il a déclaré "nous nous réunissons dans un moment éprouvant, mais les perspectives qui s'offrent à nous suscitent en moi un espoir". Il a, dans ce cadre, ajouté "l'Afrique est le continent au potentiel inexploité, et demeure pour moi une priorité majeure. Je suis convaincu que le développement agricole et rural est déterminant pour gagner la bataille contre la pauvreté et la faim en Afrique". Organisée à distance sous la présidence de Zimbabwe, la Conférence régionale pour l'Afrique s'est tenue alors que "s'observe une incidence croissante de la faim en Afrique, sous l'effet du changement climatique, des conflits et des ralentissements économiques. La pandémie de covid-19 exacerbe l'insécurité alimentaire présente", note la Fao. Au nombre des mesures s'attaquant à ces défis, le responsable de l''Organisation a mentionné les exemples concrets de partenariats entre la FAO, les membres et les partenaires donateurs, soit notamment l'Action mondiale contre la chenille légionnaire d'automne, destinée à assurer une approche étroitement coordonnée au niveau national, régional et mondial, ainsi que les progrès notables réalisés dans la lutte contre le criquet pèlerin. " En Afrique de l'Est, l'approche anticipatrice adoptée dans la lutte contre la résurgence acridienne a été couronnée de succès, les gouvernements nationaux ayant prêté leur collaboration à la FAO et ses partenaires, ce qui a permis de protéger les cultures d'un sinistre estimé à 580 millions de dollars , soit l'équivalent des besoins annuels en céréales de 13 millions de personnes ", a précisé M.QU. Il a également fait état des perspectives africaines de transformation des systèmes agroalimentaires, en mentionnant notamment les nouveaux emplois qu'engendrent la croissance des marchés alimentaires, l'essor de la classe moyenne urbaine sur le continent et l'adoption rapide des technologies numériques, en particulier chez les jeunes africains. Il a rappelé le programme de mutation entamé par la FAO en vue de donner naissance à une organisation dynamique, souple et inclusive, qui œuvre au service de ses Membres en vue d'obtenir des améliorations sur quatre plans: la production, la nutrition, l'environnement et les conditions de vie, soit ce qu'il désigne comme "les quatre mieux". Le Directeur général a salué l'initiative africaine qui donne la priorité au développement agricole à travers le Programme détaillé pour le développement de l'agriculture africaine (PDDAA) et la Déclaration de Malabo de 2014 sur la transformation de l'agriculture, avant de dire sa reconnaissance aux Membres de la FAO pour leur contribution au Fonds fiduciaire africain de solidarité. Il a aussi évoqué les priorités nationales de la transformation des systèmes agroalimentaires et les engagements politiques forts que suppose la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), en particulier l'ODD 2 et l'ODD 1 au niveau des pays. La FAO a , par ailleurs, rappelé qu'elle apportait une aide aux gouvernements africains dans l'analyse prévisionnelle des répercussions indirectes que la pandémie de covid-19 est susceptible d'avoir sur les systèmes alimentaires, les marchés et l'agriculture.