Le Mouvement de solidarité avec le peuple sahraoui dans la région de Berne en Suisse a organisé samedi une manifestation pour commémorer le 10e anniversaire du démantèlement violent par les forces marocaine du camp de "Gdeim Izik" le 8 novembre 2010, appelant à la libération immédiate de tous les prisonniers sahraouis. Le mouvement suisse a confirmé, dans un communiqué, que "le camp de Gdeim Izik, étant un événement important dans le cours de la résistance civile sahraouie qui a également montré l'étendue de la discrimination et de l'injustice subies par la population locale pendant des décennies sous l'occupation marocaine". Les participants à la manifestation ont tenu à rappeler "l'ampleur des violences qui ont affecté les manifestants pacifiques le 8 novembre 2010 par l'armée marocaine et les équipes de gendarmerie qui entouraient le camp de protestation pacifique et les campagnes d'arrestations et d'intimidation contre les militants sahraouis et les professionnels des médias". Selon le communiqué, "24 militants sahraouis des droits humains ont été condamnés à des peines sévères équivalant à la réclusion à perpétuité en raison de ces événements, malgré l'absence de preuves juridiques prouvant leur implication, à l'exception des aveux extorqués sous la torture et la contrainte, selon ce que les rapports internationaux ont confirmé, en particulier le Comité des Nations Unies contre la torture". Le mouvement de solidarité suisse a appelé à la libération immédiate de "ces prisonniers politiques, qui sont détenus depuis 10 ans sous des peines injustes, et qui souffrent de conditions très dures". Alors que le peuple sahraoui célébrera dimanche le 10ème anniversaire du mouvement populaire pacifique de "Gdeim Izik", le Groupe de soutien de Genève pour la Protection et la Promotion des Droits de l'Homme au Sahara occidental a tenu à rappeler que plusieurs défenseurs des droits de l'Homme sahraouis purgent de lourdes peines de prison à la suite de procédures judiciaires "notoirement inéquitables, basées uniquement sur des aveux extorqués sous la torture". Dans une lettre adressée au Secrétaire Général de l'ONU, Antonio Guterres, le groupe de Genève (251 organisations membres), appelé à renforcer la coopération entre le Haut Commissariat aux droits de l'homme (HCDH) et le Front Polisario, en proposant un "programme de coopération technique et le renforcement des capacités de l'ONU à exercer pleinement la responsabilité des Nations Unies envers le peuple du Sahara occidental".