Bas) - L'Alliance internationale de réconciliation (IFOR) a condamné l'agression marocaine contre des civils sahraouis pacifiques dans la zone d'El-Guerguerat, appelant l'ONU à "nommer sans délai" un nouvel Envoyé pour le Sahara occidental "pour démontrer que le statu quo n'est pas acceptable". L'armée marocaine avait mené vendredi une agression militaire dans la zone tampon d'El-Guerguerat contre un groupe de manifestants sahraouis pacifiques, a rappelé l'IFOR dans un communiqué, soulignant que le Front Polisario, seul représentent légitime du peuple sahraoui, avait déclaré qu'une telle action marocaine serait considéré comme une agression à laquelle l'armée sahraouie répondrait, et que cela signifierait la fin de l'accord de cessez-le-feu signé entre les deux parties (le Maroc et le Front Polisario). "Les développements actuels représentent une menace claire d'éclatement d'une nouvelle guerre", a mis en garde l'Institut basé aux Pays-Bas. L'IFOR a rappelé dans son texte qu"'en 1991, les Nations Unies et la communauté internationale ont promis au peuple sahraoui qu'un référendum serait organisé et qu'ils décideraient librement de leur propre sort", déplorant le fait que "30 ans plus tard, cette promesse n'a pas été tenue". "Les événements d'aujourd'hui démontrent qu'un statu quo continu et une inaction continue ne sont ni durables ni acceptables", a dénoncé l'Institut. L'Alliance internationale de réconciliation (IFOR) a expliqué de l'"IFOR a été fondée il y a plus de 100 ans en réponse aux horreurs de la Première Guerre mondiale. Depuis lors, l'IFOR a adopté une position cohérente contre la guerre et sa préparation". "Lorsque les personnes et les organisations se mettent à l'action, la guerre et les conflits peuvent être évités et résolus par des moyens non violents", a insisté l'Institut, réitérant que "l'ONU doit prendre des mesures concrètes pour désamorcer la situation actuelle et démontrer un engagement sérieux en faveur de la reprise des négociations". En outre, l'IFOR a demandé au Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, de nommer sans délai un nouvel Envoyé personnel pour le Sahara occidental pour démontrer que le statu quo n'est pas acceptable", rappelant que "le poste est vacant depuis 18 mois". "La nomination immédiate d'un nouvel Envoyé personnel est le moins que l'ONU puisse faire pour signaler à ceux qui conçoivent une résolution non violente du conflit qu'une telle voie est encore possible. La conséquence de la poursuite du blocage a été clairement établie aujourd'hui", a insisté l'IFOR. "L'IFOR appelle également la communauté internationale à contribuer à une solution pacifique du conflit du Sahara occidental et à la mise en œuvre des droits fondamentaux" des Sahraouis, a lancé l'Institut dan son communiqué. Il a également soutenu que "les Etats membres de l'ONU doivent agir conformément à la Charte des Nations Unies et démontrer qu'une escalade militaire continue est inacceptable". "Le déclenchement d'une nouvelle guerre dans la région constituerait un risque grave pour la vie et les moyens de subsistance des populations". "La pandémie de Covid-19 a mis à rude épreuve une situation déjà difficile et compliquerait encore plus les efforts humanitaires qui feraient suite à une guerre. Il est impératif que cela soit évité et qu'une voie crédible vers une résolution pacifique soit établie", a conclu l'Institut.