Le Mouvement nigérian pour la libération du Sahara occidental (NMLWS) a dénoncé la violation flagrante du cessez-le-feu par les troupes d'occupation marocaines qui ont pénétré dans la zone tampon d'El-Guerguerat pour "brutaliser" des manifestants sahraouis pacifiques, qualifiant les violations des droits humains fondamentaux du peuple sahraoui par le Maroc, de "crimes contre l'humanité". "Nous rappelons qu'en début de semaine, le président de l'UA, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a demandé aux deux pays d'apaiser les tensions et de revenir à la négociation" et "nous notons que ce plaidoyer a été ignoré par la monarchie marocaine qui accuse l'Afrique du Sud de soutenir le droit inaliénable du Sahara occidental à l'indépendance et à la souveraineté", a déploré le Mouvement dans un communiqué. Il a affirmé que l'"Union africaine (UA) doit se rendre compte que la question du Sahara occidental est avant tout un défi africain que le continent doit relever en s'assurant que le Maroc respecte les droits de la RASD, en tant que membre à part entière de l'UA". Il a affirmé que "des rapports vérifiables montrent qu'en violation flagrante du cessez-le-feu, les troupes marocaines, comme c'est devenu leur pratique, ont pénétré dans la zone tampon pour brutaliser des manifestants sahraouis pacifiques, sauf que cette fois, le Front Polisario est sorti pour défendre le peuple". "Les violations des droits humains fondamentaux du peuple sahraoui par le Maroc, sont des crimes contre l'humanité", a soutenu le NMLWS. "Malheureusement, ce sera la deuxième guerre qui éclatera en Afrique cette semaine après le conflit interne en Ethiopie, ainsi, le Secrétariat de l'UA doit agir rapidement pour arrêter son escalade", a-t-il lancé. Le mouvement nigérian a rappelé, dans son communiqué, que "conformément à la Déclaration des Nations Unies sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, Résolution 1514 du 14 décembre 1960, le Sahara occidental a droit à l'indépendance" et "conformément à l'avis consultatif de la Cour internationale de justice (CIJ) sur le Sahara occidental rendu le 16 octobre 1975, le Maroc n'a aucune revendication vérifiable sur le Sahara occidental". "L'admission en 1982 par l'Organisation de l'unité africaine (OUA) du Sahara occidental en tant que pays indépendant et membre à part entière, en ce qui concerne l'Afrique, a mis fin aux revendications territoriales du Maroc sur le Sahara occidental", a-t-il appuyé, soulignant que "l'affirmation du Maroc selon laquelle il a reçu le Sahara occidental par les colonialistes espagnols au départ est ridicule car l'Espagne n'aurait pas pu donner ce qu'elle ne possédait pas". Le mouvement nigérian a exigé que le Conseil de sécurité de l'ONU déclare un cessez-le-feu au Sahara occidental et donne mandat à la MINURSO de l'appliquer. "La MINURSO doit être charger de protéger les droits fondamentaux de l'Homme des Sahraouis dans les territoires occupés", a-t-il ajouté. "L'ONU devrait nommer un envoyé spécial au Sahara occidental et organiser le référendum au cours duquel les Sahraouis seront autorisés à décider librement, soit de l'indépendance totale, soit de faire partie du Maroc", a encore lancé le Mouvement. Il a tenu à rappeler que "le Nigéria qui en décembre 1984 avec le président Muhammadu Buhari comme chef de l'Etat a reconnu le Sahara occidental (RASD) comme un pays indépendant, devrait faire savoir clairement au Maroc que le colonialisme, que ce soit par des étrangers ou des compatriotes africains, est inacceptable". "Le reste de l'humanité doit soutenir ou contribuer de quelque manière que ce soit à la défense du Sahara occidental et au droit des Sahraouis à l'autodétermination et à vivre en paix", a conclu Mouvement nigérian pour la libération du Sahara occidental.