La classe politique autrichienne a condamné mardi l'agression militaire marocaine contre des civils sahraouis pacifiques à El-Guergueret au Sahara occidental, ayant entrainé la fin du cessez-le-feu en vigueur dans la région depuis 1991. L'Agence de presse autrichienne APA a relayé les réactions du député européen Andréas Scheider, chef de la délégation du Parti social-démocrate (SPO) au Parlement européen qui a déclaré que "l'intervention militaire marocaine contre les protestations civiles sont inacceptables. Le Maroc rompt ainsi le cessez-le-feu en vigueurs depuis 1991 et risque une spirale de violence dans un conflit déjà tendu. Depuis des décennies la population sahraouie vit sous occupation marocaine et dans des conditions humanitaires intolérables". L'eurodéputé a enchainé que "ce conflit dure depuis plus de 40 ans et si la communauté internationale n'agit pas maintenant, il en résultera une guerre totale", ajoutant que "l'ONU et l'UE ne doivent pas oublier plus longtemps la population du Sahara occidental". M. Scheider qui défend la question du Sahara occidental au parlement européen, a également appelé l'UE à "conduire les efforts internationaux sur la résolution du conflit sahraoui", afin d'"accroitre la pression sur le Maroc lorsqu'il est par exemple question des aides économiques ou des droits de pêche. Tant que le Maroc s'accroche à son occupation illégale et à sa politique coloniale, les relation entre lui et l'UE sont extrêmement tendues". Pour sa part, Sara Costa, vice-présidente des jeunes socialistes européens (YES), ayant elle-même visité les camps de réfugiés sahraouis, a mis en garde contre "les perspectives d'avenir des jeunes sahraouis qui sont mornes, Ils vivent soit dans les camps de réfugiés soit sous l'oppression violente du Maroc et doivent voir comment d'autres s'enrichissent avec les ressources de leur pays". Elle a souligné que "la guerre menace de détruire l'espoir qui leur reste, car la Communauté internationale a ignoré pendant 29 ans ses promesses de mettre en œuvre un référendum sur l'autodétermination du Peuple sahraoui". La jeune politicienne a exhorté la Minurso à "organiser enfin ce référendum et surveiller également la situation des droits de l'Homme dans la région".