Les forces marocaines ont échoué à ériger une barrière de sable en dehors de la zone d'El-Guerguerat, quatre jours après la fin de la circulation dans cette région du fait des frappes de l'Armée de libération populaire sahraouie (ALPS) et la mise en garde contre tout transit par la brèche illégale. Selon des médias sahraouis, les autorités marocaines ont utilisé six (6) engins pour ériger une barrière de sable à l'est de la brèche, quelques jours après l'échec de la mission pour laquelle le roi marocain avait donné à ses forces le feu vert. Des engins militaires relevant de l'armée marocaine ont été observés, lundi en fin d'après-midi, sur les lieux, et un hélicoptère militaire sillonnant le périmètre de la zone a été également aperçu, le but étant d'assurer, désespérément, le transit par la brèche illégale. Les menaces sécuritaires faites par l'ALPS ont fait perdre à l'occupant la capacité de sécuriser le mouvement désormais à la merci des tirs sahraouis, rapporte la même source. Le ministère de la Défense sahraoui avait indiqué que les unités de l'APLS avaient mené des attaques intensives sur les retranchements des soldats de l'occupation marocaine le long du mur de séparation à Guerguerat. Les unités de l'APLS poursuivent leurs attaques intensives contre les retranchements de l'armée marocaine le long du mur de la honte marocain, dont le bombardement des retranchements des forces d'invasion marocaines, a indiqué le communiqué militaire (N 04). Vendredi, aux premières heures de l'aube, le Maroc a mené une agression militaire dans la zone tampon d'El-Guerguerat en procédant à l'ouverture de trois nouvelles brèches illégales dans le mur de la honte érigée dans les années 80 à l'aide d'Israéliens pour se protéger des contre-attaque des Sahraouis. Dans les années 90, la zone tampon d'El-Guerguerat a servi d'abri aux trafiquants de drogues et de voitures volées en Europe et vendues en Afrique de l'ouest. A signaler que Rabat a transformé la brèche en un poste frontalier d'une importance capitale pour ses exportations vers la Mauritanie et les pays de l'Afrique de l'ouest où il fourgue aux consommateurs des produits de troisième qualité. Le premier choix étant destiné aux pays de l'Union européenne et la Russie et le deuxième pour la consommation interne. La brèche ouverte dans le mur de sable est une transgression de l'accord militaire n 1, signé le 24 décembre 1997, entre le général Burand Lubenik pour la Minurso et Brahim Ghali pour le Front Polisario, d'une part et entre la mission onusienne et le Maroc le 22 janvier 1998, d'autre part L'accord définit la zone située entre El Guerguarat en territoire du Sahara Occidental occupé et la frontière mauritanienne comme une "bande tampon". Large de cinq kilomètres, elle sépare deux zones restreintes. La première de 30 km sous occupation du Maroc et la deuxième de 25 km, sous contrôle du Front Polisario. Au-delà, il y a deux autres zones à restrictions limitées séparées par le mur l'une à l'ouest sous occupation marocaine et l'autre à l'est sous contrôle du Front Polisario . L'accord confine les Marocains à l'intérieur du mur de sable.