Le Conseil consultatif de l'Union du Maghreb arabe (UMA) a réitéré, lundi, sa "ferme" condamnation d'une "ingérence caractérisée et récurrente" du Parlement européen (PE) concernant la situation des libertés et des droits de l'Homme en Algérie, rejetant des "actes irréfléchis" de la part de l'institution législative européenne, indique un communiqué du Conseil. "La présidence du Conseil consultatif de l'UMA a pris acte de la nouvelle résolution du PE concernant la situation des libertés et des droits de l'Homme en Algérie, par laquelle il signe et persiste dans la politique des deux poids deux mesures et qui s'inscrit dans la continuité de ses deux sinistres résolutions du 30 avril 2015 et du 28 novembre 2019". Condamnant fermement une "ingérence caractérisée et récurrente" dans les affaires internes d'un Etat indépendant et souverain, membre de la communauté internationale, le Conseil consultatif de l'UMA rejette des "actes irréfléchies de la part de cette institution fédérale et législative européenne, qui dénotent des rancœurs et ressentiments des représentants des forces du mal, qui agissent suivant des agendas connus, otages d'un passé colonial à jamais révolu. Des actes qui sont contraires aux valeurs du vivre ensemble dans le cadre de la coopération et de la solidarité". La présidence du Conseil Consultatif de l'UMA a dénoncé également "la position d'une institution fédérale, dont l'incapacité et l'échec se sont avérés dans l'accomplissement même de sa mission de contribuer à la construction d'une union politique européenne. Mieux encore, ses statuts ne lui confèrent même pas l'initiative législative dans le cadre de sa compétence". "Comment se permettre alors de s'attaquer à un Etat souverain", s'interroge la même source. Le Conseil fustige, en outre, "des positions aveuglées par le désespoir suscité par le changement et la transition en Algérie d'où cette vague de parasitage et de chantage méprisable visant à détourner l'attention de la communauté internationale sur des choses graves, tenues sous silence tant au niveau européen qu'international". A ce propos, le Conseil relève que cette position "coïncide avec l'annonce de l'Algérie de sa détermination et de sa volonté de réviser les accords d'association avec l'Union européenne afin de préserver ses intérêts nationaux, d'une part, et avec son adhésion au processus de règlement dans de nombreux foyers de tension et zones de conflit, au service de sa sécurité nationale et de la paix et de la sécurité internationales, d'autre part". La présidence du Conseil consultatif de l'UMA a salué, dans ce cadre, "l'unité du peuple algérien pour la préservation des positions de son pays et de la dignité de ses enfants avides de promouvoir le processus de construction d'une nouvelle ère pour une Algérie prometteuse".