Plusieurs associations et organisations nationales ont fait part, dimanche, de leur ferme dénonciation et de leur rejet catégorique de la résolution du Parlement européen, la considérant comme "une ingérence flagrante" dans les affaires internes de l'Algérie. A ce titre, l'Association des Oulémas musulmans algériens (AOMA) a dénoncé fermement la résolution du Parlement européen sur la situation des libertés en Algérie, la qualifiant "d'ingérence flagrante dans les affaires internes de l'Algérie, laquelle porte atteinte à la stabilité et la sécurité de ce pays dont le vaillant peuple s'attache à l'édification de l'Etat de droit, de démocratie et de bien-être dans le cadre des principes et valeurs puisés dans la Déclaration du 1er novembre 1954". "L'Algérie, Etat et peuple, dispose de toutes les potentialités et les moyens permettant de réaliser le rêve des Chouhada et Moudjahidine qui, grâce à leurs immenses sacrifices, ont pu chasser le colonisateur de ce pays et recouvrer la liberté confisquée", a précisé l'AOMA, affirmant, à Ce propos, "son rejet catégorique de toute ingérence étrangère dans les affaires internes de l'Algérie". A ce titre, l'association exhorte le peuple algérien à "faire montre de prudence en cette circonstance délicate", le rappelant à "la nécessaire préservation de son indépendance et de son intégrité nationale sacrée contre toute tentative interne ou externe visant à déstabiliser et diviser l'Algérie, tout en mettant l'accent sur l'impératif de faire prévaloir l'intérêt suprême de l'Etat au-dessus de toute autre considération". Pour sa part, l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) a dénoncé, dans un communiqué, ladite résolution, considérée "comme une immixtion flagrante dans les affaires de l'Algérie", soulignant que "cette résolution comporte des dimensions dangereuses pouvant impacter négativement les relations de coopération entre les pays de la communauté européenne et l'Algérie qui affiche sa détermination de développer ses relations avec ces pays, au service des intérêts communs entre les deux parties". L'ONM a estimé, dans le même sillage, que l'appel lancé par le Parlement européen à l'Algérie pour "revoir ses lois de façon à garantir l'élargissement de libertés et la libération des détenus de l'opinion", est une ingérence flagrante dans les affaires de l'Algérie. L'Organisation a mis l'accent sur l'impératif de "dénoncer ces allégations dans toutes leurs dimensions", exhortant l'Etat algérien à prendre "des mesures opérationnelles à même de revoir ses relations avec ce groupe". Elle a invité, par la même, les Etats de l'UE à "assumer leurs responsabilités dans la prise en charge des revendications du peuple algérien en matière de rapatriement de son argent au lieu d'échapper à ce sujet". Par ailleurs, les Scouts musulmans algériens (SMA) ont dénoncé toute tentative d'ingérence dans les affaires internes du pays, estimant que ce fait visait à "attenter à la souveraineté nationale et à semer la Fitna entre les Algériens". De même qu'ils ont appelé à "protéger la patrie en cette conjoncture sensible et importante par laquelle nous passons, et empêcher les prédateurs d'attenter à la sécurité et la stabilité du pays". Les SMA ont, tout de même, mis en valeur "le rôle prépondérant qu'assume l'institution militaire dans sa garde du processus constitutionnel, la préservation du pays ainsi que l'accompagnement sage et clairvoyant des revendications du peuple en protégeant sa volonté", invitant le peuple algérien, notamment les jeunes, à "participer massivement à la Présidentielle du 12 décembre courant, considérée d'ailleurs comme le début de la solution et le guide vers une Algérie forte et épanouie". N'étant pas en reste, l'Assemblée populaire nationale (APN) a dénoncé, elle aussi, la résolution adoptée par le Parlement européen, la qualifiant de "pures allégations et mensonges émanant d'une haine assoupie et de tentatives d'imposition d'une tutelle inadmissible sur un pays attaché à sa liberté et à la souveraineté de ces décisions". La résolution n'a fait, en fait, que dévoiler la face cachée et les conspirations qui guettent notre pays à l'instigation bien entendu de certaines mains criminelles de l'intérieur", a soutenu l'APN. Ce type d'ingérence dans nos affaires internes ne fait que renforcer la détermination de notre peuple à resserrer les rangs, aller vers les urnes et amorcer une transition démocratique au mieux de ses intérêts et de son avenir, lit-on dans le communiqué de la chambre basse du Parlement. Dans le même contexte, le Conseil consultatif de l'Union du Maghreb arabe (UMA) a fait part de condamnation de la Résolution du Parlement européen, la qualifiant de "sinistre immixtion dans les affaires intérieures d'un Etat indépendant et souverain". "Le peuple algérien qui a souffert, plus d'un siècle et demi durant, des affres du colonialisme avant de recouvrer son indépendance et sa pleine souveraineté au prix de lourds sacrifices , n'a de leçon à recevoir de quiconque et n'acceptera jamais de diktats quant à la gestion de ses affaires et de sa gouvernance", rappelé le Conseil consultatif de l'UMA dans son communiqué. "Souverain, le peuple algérien est le seul habilité à gérer, avec sagacité, sagesse et abnégation, ses affaires et à décider de son avenir loin de toute tutelle tendancieuse procédant d'une haine viscérale", a ajouté le communiqué, soutenant qu'"il ne saurait y avoir de démocratie sans le respect de la souveraineté des Etats et des exigences de solidarité, de respect mutuel et de partenariat égalitaire en accord avec les engagements prévus dans les Chartes internationales et les us et pratiques diplomatiques". Saluant la volonté politique et populaire en Algérie et l'adhésion de ses enfants de la diaspora au projet de consécration d'une transition démocratique fluide et pacifique, la même source relève les conditions réunies pour la réussite des prochaines échéances en termes de garanties de régularité et de neutralité pour le bon déroulement de l'opération électorale". De son côté, l'Union interparlementaire arabe (UIPA) a dénoncé la résolution votée par le Parlement européen qui "se permet de s'immiscer, d'une manière flagrante, dans les affaires intérieures de l'Algérie", affirmant son rejet "catégorique de cette ingérence, tant sur le fond que sur la forme". Elle a indiqué également que cette résolution "a été votée par une partie qui ne jouit d'aucune tutelle sur l'Algérie indépendante et souveraine, et qui n'a pas pris en considération l'importance et la régularité de la transition démocratique profonde que connait le pays". L'UIPA a affirmé que " "le Hirak pacifique dans ce pays traduit les efforts du peuple algérien visant à élire un nouveau Président de la République en toute transparence et démocratie, assurer une transition fluide du pouvoir, et répondre aux aspirations du peuple".