Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri, a réitéré mercredi son appel à une réunion du Parlement pour l'examen des conséquences de la résolution adoptée par le Parlement européen sur la situation des droits de l'Homme en Algérie, mettant en garde contre des "tentatives de chantage contre l'Algérie en ciblant ses constantes". Lors d'une conférence de presse animée au siège du MSP, M. Makri a mis en avant l'impératif de tenir une réunion des deux chambres du Parlement pour répondre à la résolution du Parlement européen, réhabiliter l'Algérie en tant qu'Etat indépendant et souverain, débattre les conséquences de cette ingérence dans nos affaires internes et adopter résolution ferme, qualifiant la résolution de l'instance européenne d'"atteinte à la souveraineté de l'Algérie et de tentative de chantage en ciblant ses constantes". A ce propos, le président du MSP a appelé les forces politiques du pays à "l'organisation d'une conférence nationale pour dénoncer l'ingérence étrangère dans les affaires internes du pays et exprimer notre rejet de l'humiliation et du mépris affichés à l'égard de l'Algérie, relevant que cette résolution "vise à porter atteinte à l'identité algérienne, à ses constantes et à sa structure sociale". Pour M. Makri "le Parlement européen aurait dû plutôt débattre des violations israéliennes contre les Palestiniens et les crises provoquées par l'Occident dans plusieurs pays ou de l'oppression de minorités en Europe et des actes de discrimination commis par des partis et des organisations, au lieu de ces tentatives de semer la discorde dans les rangs des Algériens". Evoquant la situation économique, M. Makri a mis l'accent sur l'importance de "la relance économique afin d'éviter l'endettement". Concernant les développements de la situation au double plan régional et international, le président du MSP a réitéré "son soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination", le qualifiant de "solution unique pour le règlement du conflit dans la région". Il a, dans ce sens, mis en garde contre la persistance du conflit au Sahara Occidental qui "ne sert que l'agenda colonial et affaiblit les peuples de la région". "Il ne faut pas servir les intérêts de l'entité sioniste sous couvert d'autres pays", a-t-il averti.