Le Secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), a affirmé dimanche à Alger que l'officialisation de la normalisation des relations entre le Maroc et l'entité sioniste reflétait ,en fait, le niveau d'accointance stratégique entre le royaume marocaine et Israël et mettait à nue les projets néocolonialistes dans la région arabe. S'exprimant lors d'une conférence organisée à l'occasion du 72e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme et du 60e anniversaire de la résolution 1514 sur le droit des peuples à l'autodétermination, M. Zitouni a souligné que la date du 10 décembre 2020 symbolisera "la trahison marocaine à l'égard du peuple palestinien et de l'ensemble de la nation arabe et islamique". Maintenue "secrète" pendant des décennies, l'officialisation de la normalisation le Maroc et l'entité sioniste reflète, en fait, le niveau d'accointance stratégique entre le royaume marocaine et Israël et met à nue les projets néocolonialistes dans la région arabe, a assuré le SG du RND. Et de relever par la même que la trahison "multidimensionnelle" du Makhzen à l'égard de la cause palestinienne et son non-respect du peuple marocain qui défend cette cause ,centrale pour les Arabes et les musulmans, est une politique "misérable" visant à imposer la politique du fait accompli au Sahara occidental. Affirmant la conviction du peuple sahraoui quant à ses droits historiques à la résistance, M. Zitouni a noté qu'au vu du soutien international et officiel grandissant à sa cause, ce peuple triomphera et édifiera son Etat indépendant sur tous ses territoires. Monnayer la normalisation avec l'entité sioniste en échange de la décision du président américain sortant, Donald Trump, sur le Sahara occidental, demeure "illégal" et s'écarte des principes du droit international et des résolutions onusiennes qui qualifie la cause sahraouie comme une question de décolonisation, à travers l'organisation d'un référendum d'autodétermination par la Minurso", a-t-il ajouté. Par ailleurs, Tayeb Zitouni a souligné lors de cette conférence que l'Etat algérien a accompli des réalisations "importantes" pour le renforcement du système national des droits de l'Homme et des libertés, ce qui est mis en exergue dans le texte de la nouvelle Constitution qui comprend 44 articles portant sur les droits et libertés et les garanties en matière de droit, de la loi et des libertés. Depuis l'indépendance, l'Algérie a connu des dynamiques consécutives pour permettre aux citoyens de bénéficier de leurs droits civils, politiques, socioéconomiques et culturels, en adhérant aux chartes internationales et régionales relatives aux droits de l'homme et en faisant une source de toutes les Constitutions et législations nationales, a-t-il rappelé. Face aux "harcèlements" locaux et internationaux auxquels fait face l'Algérie, le SG du parti a appelé le peuple algérien à "construire un front interne pour préserver les décisions politiques et indépendantes". Pour leur part, les participants à cette conférence intellectuelle, à l'instar d'Idris Fadhli, membre du Conseil national des Droits de l'Homme (CNDH) et Mahrez Lamari, activiste et Mohamed Faden, avocat ont été unanimes à dire que l'Algérie a besoin d'un front national fort et à la conjugaison des efforts pour assurer l'intégrité du territoire national et défendre la voix de l'Algérie tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.