Les actions engagées pour la restauration de l'autorité de l'Etat, pierre angulaire de l'édification d'une nouvelle République conforme aux aspirations du peuple Algérien, se sont poursuivies avec constance en 2020, première année du mandat du président Abdelmadjid Tebboune. La restauration de l'autorité de l'Etat a constitué, rappelle-t-on, l'un des 54 engagements du candidat Tebboune qui avait fait part, dès le Conseil des ministres du 5 janvier 2020, de la nécessité de "redresser la situation générale du pays à travers le rétablissement de l'autorité de l'Etat et le recouvrement de la confiance des citoyens". L'importance de lutter sans merci contre le fléau de la corruption sous toutes ses formes a été soulignée par le président de la République lors de sa prestation de serment, le 19 décembre 2019, lorsqu'il avait fait part de la nécessité de mettre fin à la prédation, à la prévarication et aux comportements déviants. Le président de la république avait évoqué, à ce propos, une "stratégie visant à restaurer l'autorité de l'Etat, à travers la poursuite de la lutte contre la corruption, la politique d'impunité et les pratiques relatives à la distribution anarchique des recettes pétrolières". Une volonté illustrée par la constitutionnalisation dans la loi fondamentale du pays de l'autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, et confortée par l'engagement de M. Tebboune de faire en sorte que les grâces présidentielles "ne toucheraient pas les personnes condamnées et impliquées dans des affaires de corruption". Les engagements du président de la République en la matière se sont également traduits par les poursuites judiciaires engagées, de manière résolue, contre tous les responsables, quels que soient leur statut et leur rang, et toutes personnes impliquées – ou présumées impliquées – dans des affaires de corruption ou de dilapidation des richesses du pays. Restaurer l'autorité de l'Etat, c'est également protéger efficacement les citoyens, en particulier les enfants, catégorie fragile s'il en est, contre les nouvelles formes de criminalité, à leur tête les enlèvements, un phénomène qui a pris de l'ampleur ces dernières années. Lire aussi: Président Tebboune: un nouveau mode de communication en direction des médias et de la société Le Président Tebboune avait ordonné, dans ce contexte, "l'application des peines maximales, sans possible allègement ou grâce, contre les auteurs de crimes d'enlèvement de personnes", et ce "quels que soient les tenants et aboutissants de l'acte d'enlèvement". Le Président de la République avait notamment fait part de "l'engagement de l'Etat à protéger les citoyens, à renforcer la justice et la primauté de la loi en vue de consolider le processus démocratique et restaurer l'autorité de l'Etat pour être juste et protecteur des faibles au vu de la propagation du phénomène d'enlèvement, étranger à notre société". Pour rappel, un texte de loi prévoyant le "durcissement des sanctions contre l'auteur ou les auteurs d'actes d'enlèvements", a été présenté et voté par les deux chambres du Parlement. L'accusé dans des affaires d'enlèvements est passible, aux termes de cette nouvelle loi, de la peine de mort si la victime est retrouvée morte (assassinée), et de la peine de perpétuité dans le cas où la victime est retrouvée vivante. Une loi relative à la prévention et à la lutte contre les bandes de quartiers a également été votée par le Parlement, visant à mettre en place "un cadre législatif de prévention de ce phénomène qui a créé un climat d'insécurité et de terreur dans les cités du fait de la violence et des agressions à l'arme blanche par des bandes criminelles constituées dans les cités". L'efficience des mesures de restauration de l'autorité de l'Etat et, partant, de recouvrement de la confiance des citoyens, se mesurent également à l'aune de la capacité du pays à venir à bout des résidus du terrorisme et du crime transfrontalier. A cet égard, "l'intensification de la lutte contre les résidus du terrorisme jusqu'à l'éradication définitive de ce phénomène (...) ainsi que contre le crime transfrontalier, le trafic de drogue, la contrebande et l'immigration clandestine'', a été soulignée en février 2020 lors d'une réunion extraordinaire du Conseil des ministres, présidée par le président de la République.