Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a ordonné, lors de la réunion du Conseil des ministres, l'application des peines maximales, sans possible allègement ou grâce, contre les auteurs de crimes d'enlèvement de personnes, et ce "quelques soient les tenants et aboutissants de l'acte d'enlèvement". Lors de la présentation du projet de loi relatif à la prévention et à la lutte contre les crimes d'enlèvement des personnes, le président de la République a insisté sur "que la Loi fasse la distinction entre les affaires liées à l'état civil, à l'instar des cas d'enlèvement d'enfants issus de mariages mixtes, et celles s'inscrivant dans le cadre de la protection et de la lutte contre l'enlèvement pour éviter les dilutions". De même qu'il a enjoint qu'il soit donné aux associations de la société civile un rôle clé dans la lutte contre ce fléau étranger à la société algérienne, à travers la constitution en tant partie civile. Intervenant sur le projet de loi, le Président de la République a souligné "l'engagement de l'Etat à protéger les citoyens, à renforcer la justice et la primauté de la loi en vue de consolider le processus démocratique et restaurer l'autorité de l'Etat pour être juste et protecteur des faibles au vu de la propagation du phénomène d'enlèvement, étranger à notre société". Pour rappel, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, a présenté le mois passé, devant la commission compétente du Conseil de la nation, un projet de loi criminalisant les actes d'enlèvements d'enfants. Un phénomène qui a connu des proportions alarmantes dans notre pays. S'agissant du contenu de cet avant- projet, il est surtout question de durcir les sanctions contre l'auteur ou les auteurs d'actes d'enlèvements. Ainsi, il est ressorti dans la nouvelle loi que l'accusé est passible de la peine de mort si la victime est retrouvée morte (assassinée), et la perpétuité dans le cas où la victime est retrouvée vivante. Il faut mentionner, par ailleurs, que la peine de mort est largement soutenue par la population, des religieux et autres associations, mais condamnée par les défenseurs des droits de l'Homme. Le président de le Fondation nationale pour la promotion de le santé et du développement de le recherche (Forem), Mustapha Khiati, était plutôt catégorique, à ce sujet : « Nous sommes parmi les gens qui disent qu'en cas d'enlèvements d'enfants suivis d'agressions sexuelles et d'assassinats, la peine de mort doit être rétablie, car dans ce genre de situations, c'est la société qui est ébranlée et ce sont ses fondements qui sont touchés », a-t-il affirmé lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 3. Outre ce dossier le ministre Belkacem Zeghmati a présenté également, le projet de loi relatif à la prévention et à la lutte contre les bandes de quartiers.