CHAHID EL HAFEDH (camps de réfugiés sahraouis)- Le président sahraoui, Brahim Ghali, a salué, lundi, la résistance du peuple sahraoui qui boucle le deuxième mois de reprise de son combat légitime contre l'occupant marocain, soulignant que l'étape actuelle au Sahara occidental impliquait une "grande responsabilité" pour les Sahraouis. Dans son discours à l'ouverture de la troisième réunion ordinaire du Secrétariat national du Front Polisario, M. Ghali a salué l'esprit de "lutte sans égal du peuple sahraoui et son accompagnement des éléments de l'Armée populaire de libération sahraouie dans leur lutte contre l'occupant marocain". A cette occasion, le chef de l'Etat sahraoui, a adressé un salut particulier aux femmes sahraouies "qui ont répondu activement à l'appel et donné un exemple de courage, de volonté, de sacrifice et de soutien aux combattants de l'armée avec tout ce qu'elles possédaient". Par la même, le Président sahraoui a affirmé que l'"étape actuelle implique une grande responsabilité pour le peuple sahraoui et son armée". "La situation actuelle nous oblige à être à la hauteur de cette responsabilité et à mobiliser toutes les énergies pour servir les priorités de l'intérêt national et nous adapter au niveau de tous les fronts", a souligné M. Ghali. Dans ce contexte, le dirigeant sahraoui, a salué également "le peuple frère algérien pour ses positions nobles et fermes sur la question sahraouie et son soutien au peuple sahraoui dans sa juste lutte". Lors de cette troisième session, Brahim Ghali, secrétaire général du Front Polisario, a aussi rappelé que le dernier Sommet extraordinaire africain ayant pour thème: "faire taire les armes", était une occasion pour les dirigeants africains de réitérer leur soutien et solidarité avec le peuple sahraoui dans sa lutte légitime et son droit inaliénable à l'autodétermination. Lire aussi : Le peuple sahraoui "frustré" par l'inaction de l'ONU face aux violations marocai Dans sa décision adoptée lors de son récent sommet du 6 décembre 2020, l'UA a exprimé sa profonde préoccupation face à l'escalade des tensions militaires entre le Maroc et la République sahraouie dans la zone tampon d'El-Guerguerat au Sahara occidental, ayant conduit à la violation par le Maroc de l'accord de cessez-le-feu de 1991. Dans sa résolution, l'UA a également appelé le Conseil de paix et de sécurité de l'UA (CPS) "à travailler avec les deux parties (Maroc/RASD), deux Etats membres de l'UA, afin de créer les conditions propices à la conclusion d'un nouveau cessez-le-feu et à la recherche d'une solution juste et durable au conflit qui garantit le droit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental conformément aux décisions et résolutions pertinentes des Nations Unies et aux objectifs et principes de l'Acte constitutif de l'Union africaine". Sur le terrain, les unités de l'Armée populaire de libération sahraouie (APLS) poursuivaient lundi, pour le 60 ème jour consécutif, leurs attaques contre des bases et positions de l'armée d'occupation marocaine au long du mur de la honte. Le Front Polisario a repris la lutte armée, le 13 novembre dernier, après une trêve qui a duré 29 ans, en riposte à une offensive militaire menée par les forces d'occupation marocaines contre des civils sahraouis qui manifestaient pacifiquement dans la région d'El-Guerguerat, contre la brèche illégale érigée par les forces d'occupation, près de cette zone tampon.