Le chef de service "Infectiologie" de l'hôpital de Boufarik, Dr Mohamed Yousfi, a plaidé, lundi à Alger, pour l'établissement d'un "échéancier" de vaccination contre la Covid-19, préconisant le maintien de la fermeture des frontières. "Nous attendons l'arrivée du vaccin en Algérie, mais ce que nous attendons le plus des pouvoirs publics, c'est qu'ils aient une visibilité en matière d'échéancier de vaccination", a déclaré Dr Yousfi au forum du quotidien Le Courrier d'Algérie. Il a également insisté sur l'importance d'instaurer un climat de confiance au sein de la population concernée par la vaccination, en premier lieu les personnels de santé et les malades chroniques. L'intervenant a estimé que l'Algérie "n'est pas en retard" par rapport au lancement de la campagne de vaccination, d'autant plus, a-t-il précisé, que de nombreux pays qui ont fait leurs commandes de vaccins depuis plusieurs mois, attendent toujours l'arrivée de ces vaccins. Il a tenu, à cet égard, à rassurer la population quant à l'efficacité de ce vaccin qui demeure, a-t-il souligné, "le seul moyen pour contrer cette pandémie". Dans le même contexte, Dr Yousfi, également président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), s'est prononcé en faveur du maintien de la fermeture des frontières, préconisant "beaucoup de prudence" à l'arrivée des voyageurs de l'étranger. Il a fait observer, à ce propos, que la fermeture des frontières a permis à l'Algérie de freiner la propagation de la pandémie, contrairement à plusieurs pays, dont les voisins immédiats, qui connaissent des situations "préoccupantes". Dans le même sillage, Dr. Yousfi a rappelé la nécessité du respect des mesures-barrières et préventives pour éviter une nouvelle vague de l'épidémie, saluant les efforts déployés pour assurer le bon déroulement de la campagne de vaccination contre la Covid-19.