Le Bureau politique du parti de Sawt Echaab (voix du peuple) a adopté mercredi des propositions pour l'enrichissement de la mouture de l'avant-projet de loi organique portant régime électoral. "Réuni mercredi, le Bureau politique national a adopté après débat les propositions relatives à la mouture de l'avant-projet de loi organique portant régime électoral, à titre de contribution à l'enrichissement de toute loi à même de consacrer l'Etat des institutions et édifier l'Algérie avec de nouvelles mentalités traduites dans des textes de loi qui répondent aux mutations et donne actuelles", a indiqué un communiqué du parti. Les propositions du parti autour de la mouture de la loi électorale s'inscrivent dans le cadre de l'engagement de cette formation politique vis-à-vis de toutes les questions qui concernent l'intérêt national, a ajouté la même source. La même formation politique a relevé l'importance de cette loi qui doit être "à la hauteur des aspirations du peuple et des revendications du Hirak et doit prendre compte les dangers qui guettent l'Algérie". Pour le parti, le seuil des quatre pourcent (4%) stipulé dans les deux articles 176 et 200 de la mouture de l'avant-projet de loi, lesquels exigent des partis politiques la réalisation de ce score lors de leur dernière participation à l'élection des membres des Assemblées populaires élues, est de nature à "restreindre la majorité des partis, en leur faisant obligation de signer les formulaires". Ce seuil privilégie d'autres partis. Assurant qu'hormis la Présidentielle, les échéances passées étaient "entachées de fraude, du système de quota et de l'argent sale", le parti Sawt Echaab a souligné que les résultats de ces rendez-vous électoraux ne peuvent être pris comme "référence pour la formulation de la loi électorale de l'Algérie nouvelle". Par ailleurs, le président du parti, Lamine Osmani a estimé que le principe de parité homme-femme "peut réduire la représentation féminine", notamment avec la méthode proposée dans la mouture, laquelle dépend de la liste ouverte, ajoutant que cette parité "conduira inévitablement à une baisse des acquis politiques de la femme". A ce titre, le même responsable a exhorté les partis politiques à s'appuyer sur "le principe de compétence et d'intégrité de la lutte politique" parmi leurs membres, indiquant que le système de quotas en matière de participation politique des femmes était "formel et non qualitatif". Par la même occasion, il a appelé à ce que la participation politique des femmes ou des hommes soit "qualitative" et basée sur la "participation de tous", car, a-t-il dit, l'adoption du factionnalisme et de la classification est "inutile", d'autant plus que l'Algérie a besoin d'édifier des institutions fortes.