La journée mondiale des zones humides sera célébrée le 2 février sous le thème "les zones humides et l'eau" à travers l'ensemble des wilayas du pays, a indiqué jeudi la Direction générale des Forêts (DGF), dans un communiqué. A l'occasion de cette journée, célébrée le 2 février de chaque année, la DGF, sous la patronage du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hemdani, organise un webinaire, a précisé la même source. Cette journée sera aussi célébrée par les conservations des forêts, parcs nationaux, centres cynégétiques et réserves de chasse, en collaboration avec les partenaires locaux ainsi que le mouvement associatif. La célébration sera marquée par l'organisation d'une série de communications, mettant en exergue les efforts du secteur de l'administration des forêts et de la société civile pour la préservation des zones humides. Pour cette année, le thème retenu par le secrétariat de la Convention de Ramsar est "les zones humides et l'eau" afin de démontrer l'important rôle qu'elles jouent en tant que source d'eau, un élément essentiel à la vie, a ajouté la DGF. "Les zones humides définies comme des étendues d'eau peuvent constituées d'eau salée ou d'eau douce, intérieures ou côtières, naturelles ou artificielles (cours d'eau, lacs, mares, plaines d'inondation, tourbières, marais, marécages, lagunes, récifs coralliens, étangs à poissons, réservoirs, salines etc). Considérées comme des écosystèmes clés et des milieux de vie incontestables, elles ont une capacité de stocker et de restituer progressivement de grandes quantités d'eau, permettant de maintenir l'alimentation des nappes d'eau souterraines et superficielles, a expliqué la DGF. Les zones humides sont essentielles au maintien de la vie, néanmoins le développement non durable, la croissance démographique et l'urbanisation anarchique ont exercé une pression insoutenable sur ces réserves d'eau. Nécessité de prendre des mesures pour préserver les zones humides Ainsi, la consommation d'eau a été multiplié par six en 10 ans et a augmenté de 1 % par an, sans oublier l'impossibilité de reconstituer l'eau utilisée. "Nous avons besoin de 14 % d'eau supplémentaire pour l'agriculture pour desservir une population mondiale qui devrait atteindre 10 milliards d'individus en 2050", a relevé également la DGF, tout en soulignant que la perte et la dégradation des zones humides dues aux modifications de l'utilisation des terres intensifie la crise de l'eau, engendrent la disparition de plus de 90 % des zones humides de la planète depuis 1700, la compromission de toutes sources d'eau douce par la pollution, ainsi que des menaces sur l'approvisionnement en eau douce en raison de la fragmentation des cours d'eau et les dérivations et la perte des zones humides. Selon les données disponibles au niveau mondial, près de 75 % des catastrophes naturelles sont liées à l'eau et 2,2 milliards de personnes sont sans eau potable et 485000 morts par an, alors que la perte des zones humaines d'eau douce coûte 2,7 milliards de dollars par en services perdus. Le changement climatique aggrave aussi la crise de l'eau avec une diminution significative des eaux de surfaces et souterraines renouvelables prévues dans les régions déjà sèches d'ici 2050, tandis que de nouvelles régions seront soumises à un stress hydrique, ce qui exacerbera, selon la DGF, la concurrence entre les hommes et les écosystèmes. A cet effet, il est nécessaire de prendre des mesures pour préserver ces milieux remarquables et enrayer toute forme de dégradation liées notamment au pompage excessif et défrichement, a recommandé la Direction générale des forêts, rappelant que l'instrument juridique cadre est assuré par la convention de Ramsar. Ce traité intergouvernemental pour la conservation et l'utilisation rationnelle et durable des zones humides a été ratifié par plus de 171 pays, dont l'Algérie en 1982 par décret présidentiel.