Le président du parti El-Karama par intérim, Mohamed Daoui, a indiqué samedi à Alger que sa formation politique participait à l'enrichissement de l'avant-projet de révision de la loi organique relative au régime électoral, en vue de consacrer les principes de démocratie et de transparence et de lutter contre le désintérêt des électeurs pour les élections. Lors d'une rencontre avec les mouhafidhs du parti des différentes wilayas du pays, M. Daoui a précisé qu'El-Karama avait, entre autres, proposé "la révision de l'article 176 de l'avant-projet de loi électorale, en particulier la partie relative à la condition requise des 4% des suffrages exprimés lors des précédentes échéances électorales, afin d'éviter la fraude et l'achat des consciences et de conférer davantage de transparence aux prochaines élections législatives et locales". Il a, à cet égard, appelé le Comité d'experts chargé de l'élaboration de l'avant-projet de révision de la loi organique relative au régime électoral et l'ensemble des parties concernées à "tenir compte de toutes les propositions soumises par les partis politiques, surtout celles faisant consensus, en renonçant, a-t-il dit, à la condition requise des 4% des suffrages exprimés lors des précédentes élections, qui constitue une entrave". Concernant la parité hommes-femmes sur les listes électorales, le président du parti El-Karama par intérim a plaidé pour "la révision de cette condition en privilégiant le consensus et le critère de compétence", mettant en avant l'importance de "choisir des hommes et des femmes qualifiés pour diriger les assemblées élues comme il se doit et, ce faisant, contribuer à la construction d'une nouvelle Algérie où sont consacrés la justice, l'égalité et la démocratie véritable". Concernant le mode de sélection des membres de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), le parti a préconisé qu'un grand nombre de ses membres soient choisis par voie électorale au lieu d'être désignés par le président de la République afin qu'elle puisse "jouir de plus d'indépendance dans l'accomplissement des missions dont elle est investie", a-t-il expliqué. Selon lui, le recours à la radiation des listes électorales est "le meilleur moyen permettant au citoyen de choisir ses représentants dans les assemblées nationales et locales, en toute transparence, démocratie et liberté". M. Daoui a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de donner la chance aux jeunes de participer à ces élections et à la vie politique, en général, jugeant impératif de modifier et de supprimer certains articles qui vont à l'encontre de la Constitution.