Le Comité de Suivi de l'Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d'Alger (CSA) a réaffirmé, lors de sa 5ème réunion de haut niveau à Kidal, la pertinence de l'Accord d'Alger en tant que "cadre idoine pour restaurer durablement la paix et consolider la réconciliation au Mali", encourageant la partie malienne à continuer à privilégier la voie du dialogue. Présidée par le Ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, la réunion qui a été tenue jeudi pour la première fois dans la ville de Kidal au nord du Mali, a vu une participation "forte et de qualité" tant du côté malien que du côté de la médiation internationale, a fait observer le Comité de suivi dans son communiqué final. A l'issue des travaux, les participants ont réaffirmé la pertinence de l'Accord d'Alger "en tant que cadre idoine pour restaurer durablement la paix et consolider la réconciliation au Mali dans le plein respect des fondements républicains de l'Etat malien et des valeurs ancestrales de vivre-ensemble et de solidarité qui ont toujours sous-tendu la société malienne dans toute sa diversité", indique le communiqué. Ils ont, à cet égard, appelé tous les acteurs maliens à "saisir la courte période de transition actuelle pour réussir la bataille qu'il mène pour la paix, la sécurité et le développement dans leur pays", les encourageant à "continuer à privilégier la voie du dialogue et du renforcement de la confiance, du sens de responsabilité et de l'esprit de compréhension et du compromis et de s'abstenir de toute initiative non concertée susceptible de miner le climat de confiance qui règne en son sein". Dans ce sens, la communauté internationale a également été exhortée à "poursuivre son accompagnement crucial au Mali durant cette phase de transition pour qu'il puisse mener le processus de paix à bon port, au bénéfice du Mali et des Etats de la région". Par ailleurs, les participants ont souligné l'importance de cette rencontre pour continuer à progresser sur les quatre volets de l'Accord de façon à permettre aux populations d'engranger, de manière effective, les dividendes tant attendus de leur engagement dans le processus de paix. Lire aussi: Mali: les autorités de transition s'engagent à mettre en application l'accord d'Alger Se félicitant de la dynamique de confiance qui règne actuellement au sein de la partie malienne qui lui a permis, entre autres, de finaliser une feuille de route actualisée pour diligenter la mise en œuvre de l'Accord pendant la période de transition, les représentants ont "engagé toutes les parties prenantes à œuvrer, avec vigueur et de bonne foi, à l'opérationnalisation des actions retenues dans la feuille de route aux échéances arrêtées". Ils ont, en outre, convenu de n'épargner aucun effort pour parvenir, en particulier, "à une clôture, à brève échéance, de toutes les actions en cours notamment celles concernant l'opérationnalisation des unités de l'Armée reconstituée déjà déployées, le bataillon de l'armée reconstituée de Kidal conformément à la décision de la Commission Technique de Sécurité (CTS), le lancement de nouvelles phases du DDR, le déploiement de la police territoriale, le retour de l'administration et des services sociaux de base, le lancement des projets pilotes de développement éligibles au financement dans le cadre du Fonds du Développement Durable et l'élargissement de la participation de la femme dans les différents mécanismes de l'Accord. Enfin, les participants ont saisi l'occasion pour saluer la visite gouvernementale effectuée en janvier dernier à Kidal, se réjouissant par la même, des annonces de soutien faites notamment par l'Algérie d'octroyer une nouvelle aide alimentaire et produits pharmaceutiques, réhabiliter au moins une école dans la ville de Kidal et d'augmenter le nombre de bourses d'études, en particulier dans le domaine de la formation professionnelle, pour les demandeurs issus des régions du nord du Mali. Cette réunion intervient à quelques jours de la tenue du sommet du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad), prévu les 15 et 16 février courant, à Ndjamena (Tchad) et au cours duquel il sera question de la présence militaire française dans la région.