Le ministère sahraoui des Territoires occupés et des Communautés sahraouies établies à l'étranger a tenu le Maroc pour responsable de la répression que subit la militante sahraoui Sultana Sidi Brahim khaya et sa famille. "Dans le cadre du suivi quotidien de la situation dans les territoires occupés de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), le ministère des Territoires occupés a indiqué dans un communiqué avoir constaté samedi une large campagne de répression menée par les forces marocaines à la ville de Boudjedour occupée contre la famille de Sidi Brahim Khia", a rapporté l'Agence de presse sahraouie (SPS). Dans ce sillage, le ministère a réitéré son appel à la communauté internationale, particulièrement l'ONU, pour assumer ses responsabilités juridiques et morales quant aux pratiques ignobles du régime marocain commises contre le peuple sahraoui. La militante Sultana Khaya, ajoute le communiqué, a subi des blessures au niveau de la tête et l'œil gauche. A son tour, sa sœur El Ouaara n'a pas échappé à la violence des forces de sécurité marocaines et reçu des coups sur la bouche et d'autres endroits de son corps devant son domicile familial. Solidaire avec la famille Khia, la militante sahraouie Fatima Mohamed El Hafed a été battue et réprimé par les mêmes agents de sécurité. Elle a exhorté également le SG de l'ONU et le Haut commissaire aux droits de l'homme à dépêcher une commission dans les territoires occupés, appelant à l'ouverture de la région aux organisations et aux instances internationales des droits de l'homme pour s'enquérir de la situation déplorable de ces droits. Lire aussi : La CONASDH dénonce la répression barbare visant la militante Sultana Khaya Pour rappel, la Commission sahraouie des droits de l'Homme (CONASDH) a dénoncé, dimanche, la répression barbare dont fait l'objet la militante Sultana Khaya et le mutisme international face au mépris affiché par le régime marocain, à l'égard de la population sahraouie dans les villes occupées. "Cette agression est un crime avec tous ses éléments constitutifs, qui met à nu le visage hideux du régime d'occupation et son mépris pour la vie des Sahraouis démunis", évoquant "une tentative désespérées de cacher ses crimes systématiques à travers un siège sécuritaire et militaire total sur la partie occupée de la République sahraouie, en interdisant l'accès aux journalistes et observateurs internationaux" a indiqué la CONASDH dans un communiqué, repris par l'Agence de presse sahraouie (SPS). La CONASDH a appelé, dans ce sens, la conscience humanitaire mondiale, les institutions internationales, l'Union africaine (UA), l'Union européenne (UE), le Parlement européen et les institutions de l'ONU à faire pression sur le régime marocain pour l'arrêt de ses agressions contre les civils sahraouis, la libération de tous les détenus politiques sahraouis et l'autorisation de missions d'enquête internationales. Le Comité International de la Croix Rouge (CICR) a également été interpellé sur la protection des civils sahraouis sous occupation et l'envoi d'une mission pour constater sur le terrain les violations du droit international humanitaire. Le domicile de la famille de la militante des droits de l'homme, Sultana Khaya est assiégé par un dispositif intense de la répression marocaine, dans le but de dissuader les militants sahraouis de manifester pacifiquement en vue d'exiger le droit à la liberté et à l'indépendance.