Les participants à la journée parlementaire sur le projet de lancement d'une chaîne TV parlementaire ont estimé, lundi, que cette chaîne "constituera une concrétisation du principe du service médiatique public thématique et permettra à la scène médiatique nationale de suivre le rythme des évolutions importantes que connait l'Algérie". Lors d'une journée parlementaire organisée au Conseil de la Nation sous le thème "La chaîne TV parlementaire: une passerelle entre le peuple et ses représentants et un enjeu politico-médiatique", les intervenants ont relevé que la concrétisation du service médiatique public passera par le lancement d'une chaîne parlementaire qui devra renforcer la relation électeurs-élus et permettra à la scène médiatique national de suivre le rythme des évolutions importantes que connait l'Algérie. Le président de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV), Mohamed Louber a assuré, dans ce sens, que "la création de la chaine parlementaire se veut une concrétisation du service médiatique public thématique et un renforcement du secteur de la Communication de manière général et de la scène audiovisuelle de notre pays en particulier". Estimant que le projet de la chaine parlementaire était "une contribution efficace pour l'enrichissement du secteur de la Communication dans notre pays", le même responsable a précisé que ladite chaine "concrétise l'importance majeure devant être consacrée à la relation entre le peuple et ses représentants et la création d'une interaction entre les deux parties, en sus de parvenir à une évaluation objective et mutuelle entre les deux parties et d'œuvrer à la satisfaction des conditions du service public". "Parmi les problématiques auxquelles pourrait faire face la chaine parlementaire à ses débuts, figure la qualité des programmes présentés à ses téléspectateurs. La chaine devrait renforcer la communication institutionnelle du Parlement de manière directe entre l'émetteur et le récepteur", a-t-il poursuivi. Plaidant pour l'adaptation des œuvres audiovisuelles aux normes culturelles et morales du téléspectateur afin d'éviter toute subjectivité, M. Louber a déclaré :"il faudra recourir aux TIC et tenir compte de tous les aspects artistiques afin de transmettre des contenus professionnels en insistant sur l'importance du projet de numérisation pour sécuriser la transmission des programmes et des contenues contre les piratages étrangers à même de permettre de protéger la souveraineté nationale". Il a qualifié, dans ce cadre, la chaine d'"acquis stratégique" à même de renforcer les liens sociaux en Algérie, un défi que le peuple, l'Etat et l'ARAV s'engagent à lever à travers l'accompagnement de la scène médiatique dans le cadre du processus du renouveau afin de garantir un service public adapté aux mutations nationales et internationales. Lire aussi : L'Algérie nouvelle déterminée à faire face aux guerres de 4ème génération Pour sa part, le directeur général de l'Entreprise publique de télévision (EPTV), Ahmed Bensebane a indiqué que la chaine parlementaire était "un projet national" nécessitant la mobilisation de tout un chacun pour le faire réussir et le mettre sur les railles. Dans le même sillage, M. Bensebane a rappelé, lors d'une intervention intitulée "processus et conditions de cristallisation du projet de la chaine parlementaire", l'accompagnement de son établissement de toutes les activités parlementaires, souvent, au dépens de sa grille de programmes, notamment durant la diffusions en direct des séances du Parlement, chose qui a dérangé les téléspectateurs de la télévision nationale. "Nul ne peut nier la dégradation du service médiatique public, un moment donné pour différentes raisons", a-t-il encore dit, mettant en avant "le efforts consentis pour que la télévision publique reprenne son rôle prépondérant en fournissant un service public professionnel par excellence dans l'objectif de promouvoir le paysage médiatique algérien". Intervenant à cette occasion, le directeur de l'école nationale supérieure du journalisme et des sciences de l'information (ENSJSI), Benzaoui Abdeslam a mis en avant dans son allocution "la place de la chaine parlementaire dans le cadre de la communication politique et institutionnelle", le rôle assigné à ces chaines thématiques dans la consécration de la transparence du paysage politique le rapprochant ainsi du citoyen. M.Benzaoui a insisté également sur "l'impératif de mettre en place une stratégie médiatique inclusive faisant de la chaine un espace pour impliquer le citoyen dans la vie politique et de ne pas se contenter de la diffusion en direct des activités parlementaires". Les participants se sont interrogés sur le cadre réglementaire et juridique permettant la réalisation du projet de la chaine ainsi que sur la matière à présenter aux téléspectateurs. D'après le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Amar Belhimer, le projet a été élaboré par l'Entreprise publique de télévision (EPTV) dans ses volets financier, technique, et humain. Une convention tripartite a été signée par le ministère de la Communication et les deux chambres du Parlement dans le but de faire connaitre cette chaîne et définir les mécanisme de coopération commune.