Le Haut tribunal espagnol de l'Audience nationale a démenti, mercredi, avoir convoqué le président sahraoui, Brahim Ghali, hospitalisé en Espagne, apportant un démenti cinglant aux fausses informations rapportées par des médias marocains et français. Le président sahraoui, Brahim Ghali, "n'a pas été convoqué aujourd'hui (mercredi)", a assuré le porte-parole de l'Audience nationale, dont la déclaration a été relayée par plusieurs médias internationaux. La presse marocaine et ses relais médiatiques se sont acharnés récemment sur la personne du président sahraoui, rapportant faussement qu'il avait été cité à comparaître hier mercredi devant la justice à Madrid. Mardi, la cheffe de la diplomatie espagnole, Arancha Gonzalez Laya, a affirmé que le secrétaire général du Front Polisario, quittera l'Espagne au terme de son hospitalisation. La ministre espagnole a rappelé, au cours d'une conférence de presse, que le président Ghali a été admis dans un hôpital en Espagne pour "des raisons humanitaires". "Quand ces raisons humanitaires prendront fin, M. Ghali quittera évidemment l'Espagne", a déclaré Arancha Gonzalez . Auparavant, l'ambassadeur sahraoui à Alger, Abdelkader Taleb Omar, a déclaré à l'APS que le président Ghali n'a été destinataire d'aucune convocation pour une quelconque instruction en cours, soulignant que "l'acharnement sur la personne du président sahraoui s'inscrit dans le cadre d'une campagne médiatique menée par le Maroc visant à embrouiller la cause sahraouie". Lire aussi : Le dossier sahraoui est entre les mains de l'ONU Le régime du makhzen tente à travers la mobilisation de certaines plumes mercenaires à détourner l'attention sur la cause sahraouie par les rumeurs et les mensonges, a précisé l'ambassadeur sahraoui. De son coté, le représentant du Front Polisario en Espagne, Abdullah Arabi a démenti, dans une déclaration à l'APS, ce qui a été rapporté par les médias à propos de la prétendue convocation par la justice espagnole du Secrétaire général du Front Polisario. Le Maroc mène une campagne de désinformation, dans le cadre de la guerre psychologique, d'une part, et une campagne de "provocation et de chantage" contre l'Espagne, d'autre part, afin d'influencer sa position sur la question sahraouie et d'amener Madrid à se rebeller contre la légalité internationale, a-t-il souligné. Des sources de la Présidence sahraouie avaient également démenti la réception par le Président Ghali de toute convocation de la part de la justice espagnole, précisant qu'il s'agit d'une rumeur colportée par le régime du Makhzen.