Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a annoncé dimanche à l'Ecole nationale d'administration d'Alger (ENA) la création d'un "groupe de travail", composé d'universitaires et d'experts, pour "l'élaboration du projet de charte d'éthique dans l'administration et les entreprises publiques". M.Djerad a indiqué dans son allocution prononcée à l'occasion de l'ouverture des travaux d'une journée d'étude sur "l'éthique dans l'administration et l'entreprise publique", qu'un "groupe de travail composé d'enseignants universitaires, d'experts et de cadres d'administrations et d'entreprises, sera créé et sera chargé de l'élaboration du projet de charte d'éthique dans l'administration et les entreprises publiques à la lumière des propositions et des recommandations issues de cette rencontre". Le Premier ministre a précisé que cette charte servira de "guide auquel tout agent public doit se conformer quelle que soit sa position dans la hiérarchie administrative", de même qu'elle constituera dans le futur "une matière d'enseignement à inclure dans les différents programmes de formation", appelant à ce propos les établissements de formation à la nécessité de "focaliser sur l'éthique professionnelle dans leurs programmes", afin de former "des hommes et des femmes imprégnés des principes et des valeurs et protégés contre les dérives comportementales". Lire aussi : La moralisation du service public passe par un diagnostic minutieux et objectif du phénomène de la corruption Il a en outre souligné que "l'éthique administrative ne se limite pas à l'éthique professionnelle", mais elle se veut "le moteur efficace des libertés individuelles et collectives qui permettent d'être à équidistance des exigences que nous attendons des pouvoirs publics et du comportement des citoyens dans une société qui aspire à la justice et à la bonne gouvernance". Et d'insister sur "le devoir des citoyens de faire montre d'un sens élevé de responsabilité", en partant de "l'équilibre entre éthique sociétale et administrative", ce qui donnera lieu, selon lui, à "la restauration de la confiance entre les citoyens et leur Etat" et contribuera à "la mise en œuvre des réformes profondes de l'Etat qui constitueront un défi fondamental dans la prochaine étape à laquelle appelle le président de la République". Les travaux de cette rencontre se poursuivent avec des conférences, suivies de débats autour de plusieurs axes liés à l'éthique dans l'administration et l'entreprise publique dont "L'éthique dans les systèmes de formation et d'enseignement", "la moralisation de la vie publique et les conflits d'intérêts et "l'éthique et la relance économique".