L'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, Abdelkader Taleb Omar a affirmé, jeudi, que le 48e anniversaire du déclenchement de la lutte armée sahraouie intervient dans une conjoncture spéciale, marquée par le retour à la lutte armée et la détermination du peuple sahraoui à recouvrer sa souveraineté sur l'ensemble de ses territoires. Dans une déclaration à l'APS, M. Abdelkader Taleb Omar a souligné que le 48e anniversaire du déclenchement de la lutte armée sahraouie "intervient cette année dans une conjoncture particulière, marquée par le retour des Sahraouis à la lutte armée, suite à l'agression marocaine contre des civils sahraouis désarmés au niveau du passage illégal d'El Guerguerat le 13 novembre 2020". A cette occasion, le diplomate sahraoui a relaté les faits marquant cette année la commémoration de cet anniversaire (20 mai), arguant qu'en plus du retour à la lutte armée, l'agression marocaine "a mis en échec le plan de paix". Il a déploré, en outre, "le mutisme de l'Onu et l'incapacité de la Minurso à accomplir sa mission consistant à organiser un référendum sur l'autodétermination au Sahara occidental". Cependant, a-t-il poursuivi, cette nouvelle situation a suscité "un plus grand intérêt à l'égard de la cause sahraouie à l'échelle internationale et un nouvel élan dans les rangs du peuple sahraoui, déterminé plus que jamais, à poursuivre la lutte armée contre l'occupant marocain". M.Taleb Omar est revenu également sur "l'échec du régime marocain qui poursuit sa politique de répression contre les Sahraouis dans les territoires occupés, en violation des droits de l'Homme, à imposer la politique du "fait accompli", notamment après l'annonce de l'ex président américain, Donald Trump sur la reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur les territoires sahraouis. Et d'ajouter que le Makhzen "a tenté de faire pression sur l'Espagne, la France et l'Europe en général pour suivre l'exemple de Trump, mais le résultat était contraire à ses attentes", soutenant que le nouveau président américain Joe Biden n'empruntait pas la même voie que son prédécesseur. Il a qualifié par ailleurs "l'invasion des enclaves de Ceuta et Melilla par les migrants marocains de tentatives visant à faire pression sur l'Espagne". Il a rappelé, dans ce sens, la position "claire" du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) vis-à-vis de la question sahraouie. Le peuple sahraoui célèbre le 48e anniversaire du déclenchement de la lutte armée, sous la direction de son unique représentant légal, le front Polisario dans un contexte marqué par le retour à la lutte armée.