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Président Tebboune: "Le seul Hirak auquel je crois est le Hirak authentique et béni"
Publié dans Algérie Presse Service le 03 - 06 - 2021

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé ne croire qu'au Hirak "authentique et béni" ayant ignoré "le chant des sirènes" qui le poussait à aller vers une période transitoire.
"Je n'utilise plus ce mot (Hirak) parce que les choses ont changé", a soutenu d'emblée le président Tebboune dans une interview au journal français Le Point.
"Le seul Hirak auquel je crois est le Hirak authentique et béni qui a spontanément rassemblé des millions d'Algériens dans la rue. Ce Hirak-là a choisi la voie de la raison en allant à l'élection présidentielle (12 décembre 2019)", a expliqué le chef de l'Etat, affirmant que ce Hirak "n'a pas écouté le chant des sirènes qui le poussait à aller vers une période transitoire, et dix millions d'Algériens sont allés voter".
"Une minorité a refusé l'élection. Je pense que tout Algérien a le droit de s'exprimer, mais je refuse le diktat d'une minorité, a-t-il martelé.
Le Président Tebboune s'est, en outre, dit "étonné" de voir un démocrate "rejeter" les urnes et "prôner" la désignation.
"De plus, je m'étonnerai toujours du fait qu'un démocrate, qui se définit comme tel, rejette les urnes et prône la désignation. Quand il ne rejette pas l'opinion de la majorité, ce qui est en soi antidémocratique. Pourquoi voulez-vous désigner des personnes pour diriger le pays ? Qui êtes-vous ? Qui vous a fait roi ? Qui t'a rendu si vain/Toi qu'on n'a jamais vu les armes à la main, pour reprendre Le Cid !", s'est interrogé le président Tebboune.
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Il a ainsi rappelé que "lorsque les marches, après la présidentielle, rassemblaient encore de 20.000 à 25.000 manifestants à travers le pays", il a été le "premier à tendre la main aux gens du Hirak et à les recevoir".
"Dans mon premier gouvernement, on compte cinq ministres qui en sont issus. Des personnes que j'avais vues m'insulter dans des vidéos. Ensuite, on a commencé à libérer des détenus pour arriver à 120 relaxés. Les gens continuaient à me critiquer, mais j'ai continué à faire des gestes", a-t-il relevé.
Et d'ajouter : "J'ai l'impression que cela a été interprété comme une faiblesse. Les gens pensaient qu'on était dos au mur. Ils se trompaient".
Il a indiqué, en outre, que "le manifestant et le policier qui maintient l'ordre public sont les enfants de la même République". "Je n'ai pas le droit de les laisser s'affronter. D'autant plus que les appels à la violence étaient clairs. Tant qu'on était au stade des idées, il n'y avait pas de problème, mais les appels à la violence, c'est autre chose", a ajouté le président de la République.
Pour le chef de l'Etat, "aujourd'hui, dans ce qui reste du Hirak, on trouve de tout, il y en a qui crient 'Etat islamique!' et d'autres qui scandent +pas d'islam!+. Les manifestants expriment peut-être une colère, mais ce n'est pas le Hirak originel. C'est très hétéroclite", a-t-il constaté.
Questionné sur le classement par l'Algérie de Rachad et du MAK (Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie) comme mouvements terroristes, le Président Tebboune a indiqué qu'"ils se sont eux-mêmes déclarés tels". "Rachad a commencé à mobiliser tous azimuts, à donner des instructions pour affronter les services de sécurité et l'armée. Le MAK a tenté d'agir avec des voitures piégées. Face aux appels à la violence, la patience a des limites", a-t-il martelé.
Pour ce qui est du correspondant du journal Liberté à Tamanrasset, arrêté et placé sous mandat de dépôt pour un article de presse, le chef de l'Etat a indiqué qu'"il a joué à tort au pyromane sur un sujet très sensible", qualifiant cela de "très grave".
Sur une question relative à la situation du pays précédent les présidentielles de décembre 2019, le Président Tebboune a rappelé que "le pays était au bord du gouffre" et qu'"heureusement, il y a eu le sursaut populaire, le Hirak authentique et béni du 22 février 2019, qui a permis de stopper la déliquescence de l'Etat en annulant le cinquième mandat, qui aurait permis à la Issaba, ce petit groupuscule qui a phagocyté le Pouvoir et même les prérogatives de l'ex-président en agissant en son nom, de gérer le pays".
"Il n'y avait plus d'institutions viables, seuls comptaient les intérêts d'un groupe issu de la kleptocratie", a-t-il dit, ajoutant qu'"il fallait donc reconstruire la République, avec ce que cela implique comme institutions démocratiques".
Revenant sur son absence après avoir été touché par la Covid-19, le président de la République a affirmé que cela n'a pas affecté l'exercice du pouvoir, mais "retardé le programme des réformes".
"Affecté non. Retardé le programme des réformes, oui. Mais nous avons réussi à faire en sorte que l'Etat fonctionne en mon absence. Preuve en est que la réhabilitation des institutions que j'ai entamée avait fonctionné", a-t-il fait valoir.
Le chef de l'Etat a, en outre, indiqué avoir pu faire le bilan sur son environnement immédiat et les projets lancés. "J'ai pu faire le bilan sur mon environnement immédiat et les projets que nous avons lancés. Certains ont pensé que c'était le naufrage -et vous savez qui quitte le navire dans ces cas-là-, mais j'ai pu constater, avec fierté, toute la fidélité de l'armée, avec à sa tête le chef d'Etat-major Saïd Chanegriha", a-t-il dit, révélant que "nous nous appelions tous les matins".
"Tebboune, une 'tête dure' qui ne se privait pas de dire ce qu'il pensait"
Evoquant sa carrière au service de l'Etat, il a estimé, qu'"après avoir exercé un peu plus de cinquante ans au service de l'Etat", depuis sa sortie de l'Ecole nationale d'administration (ENA) en 1969, "il est très difficile de faire de l'opposition à l'intérieur même du système".
"Pourtant, j'en ai fait, j'étais une sorte de mouton noir. On m'a envoyé comme wali aux postes où il y avait le plus de problèmes. On m'avait collé une étiquette de 'tête dure', parce que je ne me privais pas de dire ce que je pensais", a-t-il confié.
Et de poursuivre : "En 2017, j'étais déjà convaincu que l'Algérie allait droit dans le mur, que si la déliquescence des institutions se poursuivait, elle allait aussi impacter l'Etat-nation même, pas uniquement le pouvoir".
"On ressemblait de plus en plus à une république bananière, où tout se décidait dans une villa sur les hauteurs d'Alger. Les institutions étaient devenues purement formelles, à l'exception de l'armée, qui a pu sauvegarder sa stature", a-t-il affirmé.
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"Il fallait donc agir et j'ai proclamé, en tant que Premier ministre, devant le Parlement, que le salut viendrait de la séparation de l'argent et du pouvoir. Ma famille et moi en avons payé le prix, mais cela fait partie du risque de l'exercice du pouvoir", a-t-il relevé.
Pour lui, "quand le pouvoir est gangrené par les intérêts personnels, il se défend à sa manière. S'attaquer à ce système peut devenir mortel. Très dangereux", a-t-il déploré, ajoutant qu'"une partie de l'administration, censée être neutre et servir les administrés, s'est mise au service des lobbys de la kleptocratie, que l'on appelle à tort +oligarchie+, car il s'agit plutôt d'un groupe de voleurs".
Le Président Tebboune a indiqué, par ailleurs, n'avoir pas été le candidat d'un parti politique, mais celui du peuple et de la jeunesse, qu'il considère comme "deux piliers" sur lesquels il compte beaucoup.
"Je n'ai pas été le candidat d'un parti, mais celui du peuple et de la jeunesse, deux piliers sur lesquels je compte beaucoup", a-t-il dit, regrettant qu'"une multitude de nos partis ne sont pas représentatifs d'un courant d'idées, mais sont construits autour d'une personne qui s'éternise à leur tête, sans aucune volonté d'ouverture ou de réforme"
"Attention, je ne dis pas que je ne crois pas en la classe politique, mais elle représente peu de chose par rapport à un peuple. Tous les partis réunis ne totalisent pas 800 000 militants, alors que nous sommes près de 45 millions d'Algériens", a-t-il affirmé, ajoutant que "plus tard, peut-être, lorsque les institutions auront repris leur place et leurs fonctions, libérées du diktat de l'argent sale, on pensera à créer un parti présidentiel. Mais pas pour le moment".
Interrogé sur un éventuel autre mandat présidentiel, il a indiqué qu'il n'y pense pas et que sa mission et de remettre sur pied le pays. "Très honnêtement, je n'y pense pas. Ma mission est de remettre sur pied mon pays, lutter contre les passe-droits, reconstruire les institutions et faire que la République appartienne à tout le monde. Un autre mandat ? Je ne sais pas. On n'est qu'au début de mon mandat", a-t-il ajouté.
Sur un autre plan, le président de la République a indiqué que l'Algérie est un pays "facile à vivre" et que "notre culture de la solidarité est exceptionnelle, on l'a vu pendant la crise sanitaire : les citoyens ont multiplié les initiatives pour s'entraider".
Il a rappelé que la santé et l'éducation en Algérie sont "gratuites" et "comparativement aux pays voisins, nous avons eu peu de candidats dans les rangs du groupe Etat islamique et nous comptons moins de harraga, selon les statistiques des centres de rétention en Espagne et en Italie".
"On peut être heureux, mais il faut avoir le courage de voir son pays autrement. On peut détester Tebboune, mais pas détester son propre pays", conclut le président de la République.


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