Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali a appelé, jeudi à Alger, à "redoubler d'efforts pour préserver le front interne et à adhérer fortement à la démarche de l'Algérie Nouvelle". S'exprimant à la cérémonie d'ouverture de la session ordinaire de l'APN 2021-2022, en présence du président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, du Premier ministre et ministre des Finances, Aïmene Benabderrahamane et des membres du Gouvernement, M. Boughali a saisi l'occasion pour appeler tout un chacun "à redoubler d'efforts pour préserver le front interne et consolider les relations entre tous les acteurs aussi bien politiques, médiatiques que les élites qui doivent adhérer aujourd'hui et avec force à la démarche de l'Algérie nouvelle sous la conduite de monsieur le président de la République, Abdelmadjid Tebboune". Il est indispensable, poursuit le président de l'APN, "d'oeuvrer dans le cadre de la coordination des efforts qui en appellent à l'investissement dans tous les points de jonction en tête desquels l'impératif de sortir des crises cumulées que nous, Gouvernement et Parlement, avons hérité, ainsi que des défis internes et externes auxquels nous faisons face dans le contexte de cette pandémie qui a impacté la vie publique des citoyens". "Le temps est venu pour que le train du développement démarre dans tous les domaines, car l'Algérie, aujourd'hui, s'est engagée résolument sur la voie de la démocratie, après que la parole est revenue au peuple pour choisir ses représentants en toute liberté et souveraineté", a-t-il soutenu, estimant "nécessaire de réaliser le développement socioéconomique et d'adhérer tous à la démarche du président de la République, à travers la mise en œuvre de programmes prometteurs reposant sur des bases scientifiques exactes notamment à l'issue des opérations de recensement et de définition des priorités ainsi que les sorties sur le terrain effectuées au niveau des zones d'ombre". "Nous sommes prêts à accompagner le gouvernement à travers des lois et des législations adaptées à la vision économique sous-tendue par l'encouragement de l'investissement, l'exploitation des richesses, la rationalisation de la gestion de l'argent public, la lutte contre la corruption, la coordination intersectorielle, la valorisation des efforts pour améliorer les conditions d'une vie digne aux citoyens, le développement des capacités et des compétences des jeunes et l'éclosion des talents". M. Boughali a affirmé l'importance "d'établir des liens entre l'université et les entreprises économiques pour que la recherche scientifique ait son rôle à jouer dans la relance économique, à travers l'exploitation de tous les moyens technologiques modernes et le parachèvement du processus de numérisation du secteur dans les plus brefs délais, notamment dans les domaines vitaux qui constituent une alternative à la rente pétrolière". "L'Algérie regorge de richesses qu'elle peut mettre à profit au service de l'économie nationale, des secteurs de l'agriculture, du tourisme, des énergies renouvelables, des services et du commerce, voire de la culture pouvant constituer une alternative durable à la richesse nationale", a-t-il expliqué. M.Boughali a affirmé que cette législature "sera marquée par un travail laborieux et intense", ajoutant que l'Assemblée "en sera à la hauteur d'autant qu'elle regorge de compétences capables de débattre les lois dans le cadre de la nouvelle Constitution, ce qui nous permettra d'opérer la relance économique et sociale promise par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune dans son programme ambitieux", que le Gouvernement œuvrera à concrétiser sur le terrain. "Un objectif bien défini qui tend à se concrétiser, à la faveur des démarches entreprises par les ministres sous les orientations du Premier ministre", a-t-il soutenu, ajoutant "nous informons tout le staff du Gouvernement que nous sommes prêts à la coopération, à la coordination et à la complémentarité dans le respect des intérêts suprêmes de notre peuple qui attend beaucoup de nous pour la relance de l'économie nationale, cette relance tant escomptée est la responsabilité de tous, aussi bien du peuple que du Gouvernement, il nous reste qu'à y adhérer rapidement pour rattraper le retard accusé et le manque ayant touché tous les secteurs". M. Boughali a insisté sur l'impératif d'œuvrer "à assurer l'adhésion du citoyen à l'acte électoral et au choix de ses représentants en toute transparence et liberté, étant donné que les affaires locales requièrent une plus grande contribution de tout un chacun à l'opération électorale, en consécration du principe de la démocratie participative". Concernant les mesures prises par le Gouvernement et la société civile dans le cadre de la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus, le président de l'APN a préconisé "un redoublement d'efforts", en incitant les citoyens "à davantage de prudence et de vigilance et au respect des règles de prévention". Soulignant l'importance d'encourager "l'esprit d'initiative", M. Boughali a plaidé pour l'association de toutes les composantes de la société aux efforts visant à endiguer la pandémie". A cette occasion, le président de l'APN s'est incliné à la mémoire des martyrs du devoir national, victimes des feux de forêts enregistrés dans plusieurs régions du pays, ajoutant que "le peuple algérien est sorti vainqueur de cette épreuve et a prouvé au monde entier son unité et sa cohésion, à travers un formidable élan de solidarité témoin de son attachement viscéral à sa patrie". Lire aussi: La rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, "une décision sage et fondée sur des faits irréfutables" A cet effet, il a salué la décision du président de la République de former la commission nationale d'indemnisation des victimes de ce sinistre, ajoutant "nous avons la certitude que cette opération aura lieu dans les plus brefs délais, car l'Algérie n'abandonne jamais ses enfants, notamment en de pareilles circonstances difficiles". Par ailleurs, M. Boughali a affirmé que la décision de l'Etat algérien de rompre ses relations diplomatiques avec le royaume du Maroc était une décision "sage et fondée sur des faits incontestables". "Le royaume du Maroc a fait fi de toutes les lois et usages et a franchi toutes les lignes de la morale. Il n'a pas respecté les liens de fraternité et de bon voisinage", a-t-il souligné, ajoutant que "le régime du Makhzen a déclaré de manière flagrante son hostilité, en affichant son soutien aux terroristes qui se sont mis au service des agendas du mal visant à disloquer les peuples et les sociétés et à provoquer des conflits ethniques ou idéologiques".