Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, présente ce lundi le Plan d'action du gouvernement devant les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN), axé essentiellement sur l'engagement de réformes structurelles destinées à relancer l'économie nationale et moderniser le système bancaire et financier. Adopté le 30 août dernier par le Conseil des ministres, le Plan d'action est composé de cinq chapitres, à savoir la consolidation de l'Etat de droit et la rénovation de la gouvernance, la relance et le renouveau économiques, le développement humain et une politique sociale renforcée, une politique étrangère dynamique et proactive, ainsi que le renforcement de la sécurité et de la défense nationale. Le gouvernement oeuvrera, à cet effet, à promouvoir une "gouvernance rénovée pour plus de performance et de transparence", une "gestion efficace et transparente des finances publiques" et "des réformes fiscale, budgétaire, comptable, domaniale et douanière". Il oeuvrera, également, à "la moralisation de la vie publique et la prévention et la lutte contre la corruption", ainsi qu'à la "modernisation de l'administration et de la fonction publique" et la "refonte de l'organisation de l'administration publique". L'action du gouvernement aura, en outre, pour objectif "la modernisation de la justice et le renforcement des libertés", ainsi que le "renforcement du dialogue et de la concertation". Sur le plan économique, le gouvernement projette de "consolider les leviers de la relance économique, la modernisation du système bancaire et financier, la réforme du secteur public marchand (SPM) et de la gouvernance des entreprises publiques". L'exécutif travaillera à "l'amélioration de attractivité du climat d'investissement et la promotion du cadre de développement de l'entreprise et de l'entreprenariat" et au "renforcement de l'intégration du secteur informel dans le circuit légal". Le plan d'action donne aussi une grande importance aux secteurs agricoles et de la pêche et des ressources halieutiques ainsi qu'aux secteurs de l'industrie pharmaceutique et du tourisme, tout en encourageant la politique commerciale en faveur des exportations hors hydrocarbures et la valorisation de la production nationale et la rationalisation des importations. Lire aussi: Benabderrahmane présente lundi le plan d'action du gouvernement Dans le même temps, le gouvernement oeuvrera à "la mise à niveau et au développement des localités nécessitant un accompagnement particulier (zones d'ombre), et à la mise en oeuvre d'une politique sociale "efficiente et équitable" avec "l'accroissement et la consolidation du pouvoir d'achat du citoyen" et "l'amélioration de la prise en charge des populations vulnérables". Concernant la politique étrangère, le gouvernement s'emploiera à défendre les intérêts supérieurs de la Nation, tout en contribuant à la stabilité et à la sécurité régionales et au renforcement des liens avec l'Afrique et le monde arabe, et en promouvant une stratégie novatrice en direction de la communauté nationale à l'étranger. Le texte indique que l'élaboration du Plan d'action du gouvernement intervient dans une conjoncture "exceptionnelle" liée à la pandémie du covid-19 et constitue un "grand défi" pour le gouvernement qui doit à la fois gérer "l'urgence d'une situation épidémiologique (...) et engager des réformes structurelles importantes sur les plans institutionnels et socio-économiques, particulièrement pour réussir la relance économique". Selon le programme des travaux, les débats autour du Plan d'action du gouvernement débuteront lundi après-midi et se poursuivront mardi et mercredi. Le Premier ministre répondra aux questions et préoccupations des députés jeudi, alors que le vote sur le Plan d'action interviendra le même jour.