Les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont appelé, mardi à Alger durant le débat du Plan d'action du Gouvernement (PAG), à élaborer des programmes d'urgence et d'autres en temps réel pour réaliser le développement durable et répondre aux besoins quotidiens du citoyen. Lors d'une plénière présidée par le président de l'APN, Brahim Boughali, les députés ont affirmé que les programmes contenus dans le Plan du gouvernement "sont riches théoriquement" car ils "touchent tous les secteurs" et visent à renforcer la relance économique, bien que les conditions actuelles que traverse le pays nécessitent de tracer d'autres programmes d'urgence et en temps réel pour répondre aux besoins des citoyens". Au deuxième jour des séances des débats, les députés ont évoqué la récente hausse des prix des produits alimentaires et le pouvoir d'achat du citoyen. Le député Kamel Laouissat (Indépendants) a indiqué que le PAG "n'a pas défini les priorités selon la réalité face à la crise de la COVID-19, la flambée des prix et la détérioration du pouvoir d'achat du citoyen". Il a recommandé "de remédier à certaines questions et priorités dans ce plan par l'élaboration de programmes d'urgence et d'autres à moyen et court termes conformément aux exigences du développement durable". La députée Khadidja Belkadi (MSP) a estimé que "ce plan est incompatible avec ce qui se passe sur le terrain dans le contexte de la crise pandémique et la hausse des prix des produits alimentaires", appelant à "instaurer une commission d'enquête sur la question de la hausse des prix des produits de consommation". Le député Brahim Saadelli (FLN) a inqdiqué que "le citoyen a perdu confiance en ses responsables et il faut œuvrer à ce qu'il la retrouve, en opérant des changements profonds dans tous les secteurs, mais aussi en augmentant son pouvoir d'achat". Lire aussi: Les députés proposent de fixer un calendrier adéquat pour la mise en œuvre du PAG Il a également, proposé de créer un poste d'"attaché commercial" au sein des représentations diplomatiques algériennes à l'étranger pour développer le commerce international et promouvoir l'industrie, l'agriculture et le tourisme, comme alternatives à la rente pétrolière". Le député Rachid Belouaari (RND) a plaidé pour la relance de projets liés aux transports et aux routes, outre la réalisation d'infrastructures sanitaires dans les régions intérieures et du sud. De son côté, le député Hocine Hadjadji (voix du peuple) a évoqué les projets de développement qu'il convient de réaliser dans les zones d'ombr. Quant à Seddik Bekhouche (FLN), il a précisé que "le plan d'action du Gouvernement n'a pas précisé le mode de récupération de la masse salariale parallèle, ni celui de régulation du marché de la devise". Pour sa part, le député Afif Iblila (MSP) a mis en avant le contenu du Plan d'action du Gouvernement en dépit de l'absence de l'élément de délais de mise en oeuvre", ajoutant que "le Plan ne contient aucun plan économique à long termes". Concernant l'investissement, le même intervenant a souligné la difficulté d'attirer les investisseurs sans redorer l'image des hommes d'affaires". De son côté, le député Khelifa Ben Abed (RND) a suggéré l'organisation d'assises entre le Premier ministre et toutes les catégories concernées par le Plan d'action du Gouvernement (enseignants, agriculteurs, opérateurs économiques... etc) afin de trouver des solutions immédiates et efficaces à tous leurs problèmes". Pour sa part, le député Mohamed Ben Hachem (FLN) a plaidé pour l'accélération de l'opération de réhabilitation des réseaux de transport à travers le pays notamment dans les régions du Sud et enclavées. Le député Ibrahim Hadj Henni a estimé, quant à lui, que le Plan d'action du Gouvernement manque de mécanismes pour sa mise en oeuvre et ne cite pas les coûts et les délais de réalisation des projets et des programmes tracés".