Le Conseiller du président de la République en charge des Archives et de la Mémoire nationale, Abdelmadjid Chikhi a estimé, dimanche à Alger, que le bombardement par les Autorités coloniales françaises du Village libyen d'Issine, le 4 octobre 1957, au motif de poursuite de moudjahidine algériens "n'a pas eu la vulgarisation et l'intérêt mérités dans les écrits historiques". "Cet événement historique majeur n'a pas eu la vulgarisation et l'intérêt mérités, d'autant plus que cette opération avait été précédée d'un Conseil militaire français tenu dans la région de Djanet en vue de mettre en place un plan bien ficelé pour contrôler les frontières sud à l'instar de ce qui avait été réalisé dans le Nord avec les lignes Challe et Morice", a-t-il indiqué lors d'un colloque historique, organisé au siège des Archives nationales dans le cadre de la commémoration du 64e anniversaire de la bataille d'Issine. Rappelant que suite à un guet-apens tendu à une caravane d'approvisionnement de l'armée coloniale dans la région de Djanet les moudjahidine qui ont mené l'opération se sont repliés vers les terres libyennes avant d'être pourchassés par l'aviation française qui a bombardé le village d'Issine, M. Chikhi a souligné que cette bataille "a été le déclencheur de la lutte contre le colonisateur français au sud-est de l'Algérie". De son côté, le SG du Conseil de la Choura de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), Saïd Mokadem a fait le parallèle entre cette bataille et les évènements de Sakiet Sidi Youcef (frontières algéro-tunisiennes), réitérant "l'importance de consolider les passerelles de l'unité et de la coopération entre les Etats du Maghreb arabe. Il a valorisé, à l'occasion, l'engagement du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à accompagner les frères libyens sur la voie de leur unité, à travers le dialogue et la réconciliation.