Les chefs des partis politiques ont appelé, vendredi au 9ème jour de la campagne électorale pour les locales du 27 novembre, à opérer un "véritable changement" pour "libérer" les assemblées élues des "anciennes pratiques" devant permettre une relance dans tous les domaines. En ce sens, le président du Front El Moustakbel, Abdelaziz Belaid, a indiqué depuis la wilaya de Sétif où il a animé un meeting populaire, que l'Algérie "a besoin de tourner la page de 20 ans de crise et de gestion anarchique et de s'orienter vers une réelle relance dans les domaines économique, politique et social", mettant l'accent sur "la nécessité de réconcilier tous les Algériens, de s'éloigner des règlements de compte, de resserrer les rangs et bâtir une Algérie forte grâce à la cohésion du peuple". M. Belaid a considéré que la sortie de crise et le lancement de l'édification de la nouvelle Algérie "ne peuvent s'opérer sans l'entente de tous les Algériens autour des objectifs recherchés, de la voie à suivre et des moyens à mobiliser pour y parvenir", faisant observer que la commune qui est "le fondement de la société et le noyau fondamental pour l'édification des institutions" nécessite de "pouvoir agir en toute liberté au travers de l'élection d'Assemblées populaires communales dirigées par des élus à la hauteur des attentes". Abondant dans le même sens, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abou El Fadhl Baâdji, a indiqué lors d'un meeting animé dans la wilaya de Aïn Defla, qu'il était "nécessaire" que la commune "s'acquitte de sa mission en tant qu'outil participatif et créateur de richesses", regrettant toutefois que cela "ne peut se produire sans la révision du code régissant les APC". Dans le même sillage, le président du Mouvement national El Bina, Abdelkader Bengrina, a appelé lors d'un rassemblement populaire à Batna, à "redonner aux élus des APC et des APW toutes leurs prérogatives, ce qui contribuera à booster le développement local et à répondre de manière objective et transparente aux préoccupations des citoyens". Il a ainsi relevé que la restriction des missions des élus locaux, notamment les présidents d'APC, à l'éradication des constructions illicites et à la collecte des ordures ménagères, est "une injustice envers ceux qui ont été choisis par le peuple et mandatés pour gérer ses affaires au moment où les autres prérogatives, comme l'attribution de logement et l'organisation de l'aménagement urbain à travers les quartiers, ont été confiées aux chefs de daïra et walis". Lire aussi: Elections locales: privilégier l'acte économique pour booster les investissements De son côté, le Premier secrétaire national du Front des Forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, a appelé lors d'un meeting à Beni Ouartilane (Sétif), à "ouvrir les portes à l'ensemble des compétences pour construire la nouvelle Algérie et barrer par la même occasion la route à ceux qui prônent la discrimination entre les enfants d'un seul peuple", insistant sur "la nécessité d'impliquer les Algériens dans la prise de décision". Il a, en outre, rappelé que les Algériens "ont donné une leçon d'unité, de solidarité et de civisme lors du Hirak populaire, des incendies de l'été dernier et la pandémie du Coronavirus". A Sétif également, le président par intérim du Mouvement El Islah, Fayçal Boussedraya, a estimé que le prochain rendez-vous électoral est une occasion pour "corriger les dysfonctionnements au niveau des Assemblées élues afin de booster le développement local", appelant à ce que les APC, situées dans des zones déshéritées et enclavées, "bénéficient de leur part des programmes de développement initiés par l'Etat et ce pour permettre une prise en charge des préoccupations des citoyens de ces régions". A Annaba, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri, a plaidé pour une "large représentativité" de sa formation politique dans les Assemblées élues pour leur permettre de "concrétiser des programmes porteurs d'un réel développement local". Il a, dans ce sens, estimé que la commune et la wilaya "demeurent le principal maillon de la dynamique du développement global", relevant qu'une "large représentativité" des militants de son parti dans les assemblées communales et de wilaya permettra à sa formation politique de "concrétiser ses programmes qui s'appuient sur le principe de la bonne gouvernance et le développement équitable qui apporte le bien-être à toutes les catégories de la société".