La Commission nationale élargie chargée de la révision de la loi relative à la pêche et à l'aquaculture a été installée jeudi à Alger pour assurer une meilleure prise en charge des conditions socio-économique des opérateurs du secteur. La commission comprend tous les acteurs et intervenants dans le secteur de la pêche dont des représentants des professionnels, des opérateurs et des chercheurs, selon les explications données lors de la cérémonie d'installation. Dans une allocution à l'occasion, le ministre de la Pêche et des productions halieutiques, Hicham Sofiane Salaouatchi, a fait savoir que l'amendement de cette loi (n 01-11 du 3 juillet 2001), visait en premier lieu "le rapprochement de l'administration des professionnels". Et d'ajouter que la commission œuvrera à l'amendement de plusieurs articles en relation directe avec le développement de la pêche et de l'aquaculture, ce qui permettra la prise en charge des conditions socio-professionnels des pêcheurs et aquaculteurs notamment en ce qui concerne la création de coopératives. Selon le ministre, la Commission tendra à travers ces amendements à assurer le développement de la Pêche en haute mer et la promotion de l'activité de la construction et de l'entretien des bateaux de pêche par une main d'oeuvre nationale . Cet amendement permettra aussi l'application de toutes les mesures d'urgences en vue de booster l'économie dont la création d'un Statut pour le pêcheur et l'aquaculteur ainsi que la relance de l'aquaculture à travers tout le pays. Ces modifications visent, en outre, le renforcement de la place de l'innovation en focalisant les efforts de la recherche scientifique du secteur sur l'interaction de proximité et l'accompagnement des start-up activant dans les différentes filières du secteur, a poursuivi le ministre. Par ailleurs, ces modifications permettront également le renforcement du contrôle des activités de pêche et d'aquaculture, la modernisation du système informatique et de recensement et l'adoption du système d'étiquetage en vue de la promotion de la chaîne de valeurs des produits halieutiques et d'aquaculture. Il s'agit également de la consécration de la prise en charge de l'Etat de la prévention et la lutte contre la pêche illégale et non réglementée ainsi que la modernisation du système pénal sectoriel à travers la révision des peines et des amendes appliquées pour infraction aux dispositions des législatives et réglementaires en vigueur, a poursuivi le ministre. De son côté, le coordinateur de cette commission nationale, Brahim Roudane, chargé d'études et de synthèse au ministère, a affirmé que la commission devra lancer de larges consultations avec toutes les catégories en vue de l'enrichissement de la loi sur la pêche et l'aquaculture, soulignant que toutes les propositions devront être prises en considération dans le souci d'améliorer et de développer le secteur de la pêche.