Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil a mis en avant jeudi l'importance de renforcer l'indépendance de la décision politique par l'indépendance économique, jugeant ainsi nécessaire la participation des citoyens aux élections locales du 27 novembre afin de parachever le processus d'édification des institutions. "L'indépendance de la décision politique doit être renforcée par l'indépendance économique pour s'affranchir de la dépendance et réaliser l'autosuffisance dans tous les domaines", a précisé M. Goudjil à l'issue de l'adoption de la loi de finances 2022 par le Conseil de la nation. A ce propos, il a salué les performances de l'économie nationale dont le taux de croissance a dépassé les 6% durant le troisième trimestre de l'année en cours, soulignant que le Fonds monétaire international (FMI) a reconnu les efforts de développement en Algérie. Considérant la Loi de finances comme étant une mise en œuvre effective du plan d'action du Gouvernement (PAG), conformément aux engagements du Président Tebboune, visant l'édification de l'Algérie nouvelle, M. Goudjil a précisé que la construction de l'Etat "doit prendre le temps nécessaire". Le PAG et la Loi de finances ne sauraient faire fi des préoccupations quotidiennes et des revendications socioéconomiques des citoyens, a-t-il soutenu, indiquant que l'installation des futures assemblées élues, de la Cour constitutionnelle et de la Cour suprême "s'inscrit bel et bien dans le processus d'édification des institutions, une édification à laquelle s'est engagé le président de la République". L'Algérie a été leader des mouvements de libération et sera aujourd'hui leader de la véritable démocratie, a assuré le président du Sénat, affirmant qu'une telle démarche n'est pas évidente, d'autant plus que plusieurs pays ne souhaiteraient pas voir l'Algérie devenir un modèle en matière de réalisation de la démocratie, car le résultat se traduira, à coup sûr, sur plusieurs plans. C'est le cas de la lutte algérienne qui servi plusieurs peuples dans le monde. Et d'affirmer que l'Algérie est visée par les ennemis de la véritable démocratie. Par ailleurs, M. Goudjil a salué les relations de l'Algérie avec l'extérieur concernant les questions internationales, soulignant que l'Algérie a fait entendre sa voix vis-à-vis des questions palestinienne, sahraouie, malienne et libyenne outre les problèmes qui prévalent dans le continent africain. "Les ennemis se mobilisent de plus en plus pour porter atteinte à l'Algérie", a fait remarquer M. Goudjil, précisant qu'"aujourd'hui, les choses sont claires avec la visite du ministre de la Défense de l'entité sioniste au Maroc en concluant un accord-cadre visant à "renforcer la coopération sécuritaire entre les services de renseignement marocains et israéliens". Au sujet des relations entre l'Algérie et la France, il a soutenu qu'elles "doivent être tirées au clair", considérant que la campagne électorale de la prochaine Présidentielle en France s'appuie sur les anciens "colons". Dans le même contexte, le président de la chambre haute du parlement a évoqué "les relations importantes" liant l'Algérie et la France, eu égard à la forte communauté algérienne établie en France qu'il faudra "prendre en considération", expliquant que cette approche "correcte" est traduite dans les déclarations du président de la République et du ministre des Affaires étrangères. Le président de la chambre haute du parlement a appelé les citoyens à participer massivement aux locales du 27 novembre, démontrant la symbolique politique de ces échéances. Saluant l'institution de l'Armée nationale populaire (ANP), M. Goudjil a indiqué que la préservation de cette institution était synonyme de "stabilité du pays, de sécurité au niveau des frontières algériennes et d'unité du peuple algérien".