Le ministre des Territoires occupés et de la Communauté sahraouie à l'étranger, Mustafa Ali Sid Al-Bachir a affirmé que le régime du Makhzen menait une "guerre psychologique et une campagne de désinformation" à l'encontre du peuple sahraoui, dénonçant les mensonges du Maroc au sujet de la prétendue carte de la Ligue arabe et sa tentative de falsifier les faits par des allégations mensongères. Dans un entretien accordé à l'APS, M. Sid Al-Bachir a expliqué que la politique du Makhzen "n'est pas nouvelle" et "vise à saper le moral du peuple sahraoui mobilisé plus que jamais autour de son seul représentant légitime, le Front Polisario". A ce propos, le ministre a indiqué que le nouvel élément dans cette guerre de propagande était l'exploitation de l'expérience sioniste, chevronnée dans la falsification médiatique et la publication d'infox, citant notamment la carte mise en place par la Ligue arabe, laquelle unit le monde arabe de l'océan au Golfe, sauf que le Maroc a tenté de falsifier les faits. Dans ce contexte, il a assuré que "la nouvelle carte, qui inclut, selon le régime du Makhzen, les territoires sahraouis, n'est qu'une supercherie médiatisée en vain", notant que la campagne de diffamation n'a pas épargné l'Algérie en raison de son soutien indéfectible à la cause juste. Abordant longuement la situation "catastrophique" des droits de l'Homme dans les villes occupées depuis la reprise de la lutte armée, il a étayé ces propos par ce que la combattante sahraouie Sultana Khaya et sa famille, en état de siège arbitraire, endurent dans la ville occupée de Boujdour depuis plus d'un an, revendiquant la levée immédiate de l'assignation à résidence à leur encontre. M. Sid Al-Bachir a rappelé, dans ce cadre, l'enlèvement, par les forces du Makhzen, de 15 jeunes sahraouis, outre 600 personnes portées disparues entre 1975 et 1989, ou encore les 50 détenus politiques. Le régime du Makhzen est dans une situation peu enviable et se trouve au bord du précipice, notamment après l'intensification de ses "pratiques répressives" contre le soulèvement de son peuple qui réclame le droit à une vie décente. Cette politique "tordue" du Makhzen a entraîné le Maroc dans un tunnel sombre, en ce sens que le peuple souffre de "crises économiques, sociale, politique et idéologique étouffantes". Les sit-in et les marches ici et là sont autant de preuves tangibles quand bien même opprimés par les forces de l'ordre. Et d'expliquer que le peuple marocain veut se libérer du régime du Makhzen empreint de brutalité, de pauvreté, de corruption et de flétrissures, qu'il s'est fait infligé suite à la normalisation avec l'entité sioniste occupante, précisant que les richesses du peuple sahraoui pillées par le régime marocain, profitent uniquement au roi et à sa cour, mais jamais au peuple marocain. Par ailleurs, le ministre a dénoncé le black-out médiatique exercé sur les manifestations populaires devenues quasi quotidiennes dans le Royaume, au moment où la machine de propagande tente de dénaturer la lutte du peuple sahraoui au lieu de retentir la voix des Marocains libres qui rejettent "la corruption endémique, l'avatar de l'Etat policier qui lie l'avenir du Royaume à l'entité sioniste occupante et qui menace la sécurité et la stabilité de tout le Maghreb". "Toutes les données confirment que le régime du Makhzen finira par s'en aller comme c'est le cas de l'entité sioniste, et pour preuve, il y a lieu de citer le soulèvement populaire observé dans plus de 45 villes marocaines le 22 décembre dernier, à l'occasion du premier anniversaire de la signature de l'accord maudit de normalisation avec l'entité israélienne", a-t-il conclu.