Le sélectionneur de l'équipe nationale de football Djamel Belmadi, a déclaré jeudi que l'Algérie, tentante du trophée, allait aborder la Coupe d'Afrique des nations CAN-2021 (reportée à 2022, ndlr) au Cameroun (9 janvier - 6 février) "avec ambition", non sans cacher son objectif d'aller chercher un deuxième trophée de rang. "Nous sommes tenants du trophée. Nous allons aborder la compétition avec ambition, parce que nous voulons rendre notre peuple heureux. Nous avons vu la joie retrouvée avec cette Coupe Arabe. La CAN (2019, ndlr) était plus à notre portée que la Coupe du Monde, nous l'avons gagnée pour la première fois depuis 1990. On a clairement envie de remplir cette vitrine, de ramener des titres", a indiqué le coach national en conférence de presse tenue à Doha, en marge du stage précompétitif des "Verts" en vue du rendez-vous continental. Logée dans le groupe E, l'Algérie entamera la défense de son titre le mardi 11 janvier 2022, contre la Sierra Leone, au stade Japoma à Douala (14h00, algériennes), avant d'affronter la Guinée équatoriale, le dimanche 16 janvier 2022 à Douala (20h00), puis la Côte d'Ivoire, le jeudi 20 janvier 2022, sur le même stade (17h00). En prévision de la CAN-2021, les Algériens disputeront deux matchs amicaux à Doha : samedi face à la Gambie et mercredi devant le Ghana, avant de s'envoler le jeudi 6 janvier à Douala à bord d'un vol spécial. "Ce n'est pas tous les jours que nous allons loin en CAN, y compris chez les jeunes. Aller en demi-finale, ce serait super, mais ce n'est pas un titre. Moi, je veux des titres. Aujourd'hui, j'ai faim de titres, envie qu'on respecte mon pays. Quand on voit notre drapeau pendant la Coupe Arabe, ce n'est pas du nationalisme bête et méchant, c'est l'envie de nous voir tout en haut. Cette flamme-là m'anime". Considérée comme l'équipe à battre, l'Algérie aura fort à faire face à la rude concurrence des autres cadors du continent, tels que le Sénégal, vice-champion d'Afrique, le Cameroun, pays hôte, ou encore le Nigeria, demi-finaliste de la dernière édition. "La pression du tenant du titre ne peut être que positive. Tu fais tout pour arriver à un certain niveau ou à un certain statut pour t'écrouler ensuite? Non!. Pour nous battre, il va falloir souffrir. Nous, nous ne lâcherons rien jusqu'au bout. Vaut-il mieux être le favori ou l'équipe que personne ne considère. Quand je suis arrivé, c'était la deuxième hypothèse", a souligné Belmadi. Et d'enchaîner sur le même sujet : "Tout le monde va vouloir nous faire tomber, encore plus la Côte d'Ivoire qui est d'ores et déjà non qualifiée pour la prochaine Coupe du Monde. Ils vont vouloir gagner cette CAN, nous, nous allons assumer. Nous voulons rester haut, nous voulons rester forts". Belmadi conteste la décision de la Fifa Djamel Belmadi a poussé un coup de gueule contre la décision de la Fédération internationale (Fifa), qui a autorisé les clubs à garder leurs internationaux africains jusqu'au 3 janvier, allant à l'encontre de ses propres règlements, et cédant aux pressions de l'Association européenne des clubs (ECA) et du Forum des Ligues mondiales. "Je ne sais pas comment expliquer la décision de la Fifa. C'est aux médias de relayer ce qui a motivé l'instance mondiale. On ne prend pas en considération les préparations des sélections africaines. La CAN est une compétition d'envergure. Cette décision de laisser les joueurs en Europe jusqu'au 3 janvier était inattendue. C'était normalement le 27 décembre. 2 jours avant le rassemblent, on nous chamboule tout", a-t-il regretté. En dépit de cette situation qui a fini par "perturber" la préparation des "Verts" pour la CAN-2021, Belmadi a voulu relativiser. "Il faut garder notre sang froid. Il y a des adjectifs pour qualifier ce genre de décisions. C'est aux médias de dire que le traitement est différencié selon la compétition. Je dis que nous sommes dans l'incompréhension et je n'irai pas plus loin". Par ailleurs, Belmadi s'est exprimé sur le déroulement de la CAN-2021, qui a failli être reportée, avant que le président de la CAF le Sud-africain Patrice Motsepe ne confirme l'organisation de la compétition à ses dates initialement fixées, après plusieurs semaines de doute. "Pour une éventuelle annulation de la CAN, je ne crois pas qu'il s'agissait de rumeurs, je pense que ça a vraiment été envisagé. Pour autant, j'ai un devoir de réserve. L'arrivée de Samuel Eto'o à la tête de la Fédération camerounaise (Fécafoot) a joué sur la bonne tenue de la CAN", a-t-il conclu.