L'envoyé spécial chargé de la question du Sahara Occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani, s'est entretenu mercredi à Alger avec l'Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l'ONU pour le Sahara Occidental, Staffan de Mistura, qui effectue une visite de travail en Algérie, au terme de sa première tournée dans la région, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger. Au cours des entretiens, "la délégation algérienne a réaffirmé, la position de principe de l'Algérie, aussi bien sur la question de fond que sur les aspects liés au format en insistant en particulier sur la nécessité d'engager, lorsque les conditions seront réunies, des négociations directes, de bonne foi et surtout sans conditions préalables entre les deux parties au conflit, (le Front Polisario et le Maroc) qui sont identifiés en tant que tels dans les résolutions du Conseil de Sécurité", selon le communiqué. "Dans cet esprit, les Chefs d'Etat et de Gouvernement du Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union Africaine ont appelé, le 09 mars 2021, les deux Etats membres, le Maroc et la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), à engager des pourparlers directs et francs et sans aucune condition préalable conformément à l'article 4 de l'acte constitutif de l'Union Africaine", indique la même source. M.Belani a insisté, en outre, sur la nécessité de prendre en compte l'impératif incontournable du libre exercice par le peuple sahraoui de son droit imprescriptible à l'autodétermination quels que soient les processus envisagés. La délégation algérienne a également souligné l'importance de réactiver et de revitaliser le plan de règlement conjoint de 1991 (ONU-OUA), en tant que seul accord accepté par les deux parties au conflit et endossé, à deux reprises, par le Conseil de Sécurité. Pour sa part, l'Envoyé personnel de l'ONU "a présenté, en termes généraux, les contours de son mandat visant à relancer le processus politique qui se trouve dans l'impasse en raison de l'intransigeance de la partie marocaine qui ne cesse de multiplier les entraves et les conditions rédhibitoires en vue de perpétuer le fait accompli colonial", selon le texte.