Le ministre de l'Industrie, Ahmed Zaghdar a affirmé, lundi à Alger, que le Conseil des participations de l'Etat (CPE) examinera prochainement un projet de restructuration du Complexe sidérurgique d'El Hadjar (Annaba). Invité de l'émission "Forum de la Radio algérienne", le ministre a déclaré : "Nous comptons restructurer le complexe d'El Hadjar au titre d'un projet au niveau du CPE qui sera prochainement soumis au Premier ministre pour adoption". Présidé par le Premier ministre, le Conseil est chargé principalement de fixer la stratégie globale en matière d'organisation et de gestion des participations de l'Etat. Insistant sur l'impératif de préserver le Complexe d'El Hadjar en tant que "patrimoine industriel national", le ministre a indiqué que le complexe traverse actuellement une situation financière difficile impliquant une ingénierie financière en s'appuyant sur ses capacités sans recours aux financements directs du Trésor. Il a souligné que la nouvelle vision pour le financement de ces entreprises s'appuie sur des plans à moyen et long termes conformément à des objectifs définis soumis aux banques en vue d'obtenir des crédits, ajoutant que les banques "ont la liberté de décision" dans le financement ou non de l'entreprise. En matière de gouvernance des entreprises industrielles économiques, M. Zaghdar a affirmé que le ministère a instruit les gérants des entreprises publiques pour signer des contrats d'efficacité comportant des objectifs définis qui feront l'objet d'évaluation à la fin de l'année. Sur la révision de la loi relative à l'investissement, le ministre a fait savoir que le nouveau texte concrétisera le principe de stabilité législative et prendra en compte le caractère immatériel de certains investissements, outre l'octroi d'avantages aux projets inscrits en faveur du développement des Hauts plateaux et du Grand Sud. Concernant le foncier industriel, il a rappelé que le recensement préliminaire mené par son département a révélé l'existence de 1200 assiettes foncières inexploitées d'une superficie de 400 hectares, mettant en avant le rôle qu'assumera l'agence nationale du foncier industriel (en cours de création) en termes d'octroi et de gestion de foncier industriel dans la transparence. Exposant le bilan des projets dont les obstacles ont été levés, le ministre a fait état de 503 autorisations exceptionnelles sur un total de 864 entreprises concernées. Quelques 360 projets sont entrés effectivement en phase de production qui sont à même de créer 24.000 postes d'emploi directs, a fait savoir le ministre, appelant les chefs d'entreprises qui n'ont pas encore atteint la phase de production à parachever les procédures nécessaires dans les plus brefs délais. Lire aussi: Complexe El Hadjar: L'unité TSS renouvelle le certificat de conformité de ses produits Concernant le secteur automobile, M. Zaghdar a affirmé "avoir pris attache avec les plus grands constructeurs automobiles asiatiques et européens pour mettre en branle cette industrie sur des bases solides". Au sujet de l'importation de véhicules, le ministre a annoncé l'élaboration prochaine du nouveau cahier de charges, actuellement au niveau du SG du Gouvernement. Plusieurs modifications sont incluses dans le cahier de charge en vue de lever les obstacles et les restrictions aux demandeurs d'agrément dont le plafonnement d'importation des véhicules de capacité 1.6 Litres, a poursuivi le ministre. Il y a lieu de rappeler que la commission technique chargée d'examiner les demandes d'agrément pour l'exercice de l'activité de concessionnaires véhicules neufs a examiné jusqu'à présent 27 dossiers. A ce propos, M. Zaghdar a mis l'accent sur la nécessité d'accélérer l'opération, relevant que 46 recours avaient été déposés au niveau de ladite commission.