Le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laid Rebigua a affirmé que "la valorisation de l'histoire nationale en cette conjoncture particulière "est un devoir sacré qui ne tolère aucune surenchère", soulignant l'importance qu'accordent les hautes autorités du pays à la préservation de la mémoire et de l'identité nationale. Dans une déclaration à l'APS, à l'occasion de la célébration du 33e anniversaire de la Journée nationale du chahid, M. Rebigua a soutenu que la valorisation de l'histoire nationale en cette conjoncture particulière est un devoir sacré qui ne tolère aucune surenchère", en vue de préserver l'identité nationale et consacrer le dialogue intergénérationnel. Pour le ministre, ces objectifs " sont prévus dans le programme d'action du ministère des Moudjahidine et des Ayants-droit, dans son volet relatif à la protection du patrimoine historique de la période de la résistance populaire, du mouvement national et de la Révolution du 1er Novembre 1954". Il a souligné que "les dangers de la désinformation et de l'aliénation nous appellent à davantage de vigilance et de mobilisation et nous impose, en cette conjoncture particulière, de protéger nos jeunes contre toute influence extérieure. Cela ne saurait se concrétiser qu'"à travers la sauvegarde de notre mémoire et la préservation de notre identité nationale, a-t-il dit. Répondant à une question sur la démarche du secteur pour la préservation de la mémoire des Chouhada, le ministre a affirmé que la célébration de la Journée nationale du chahid revêt une importance symbolique "qui nous interpelle et rappelle à notre mémoire les pratiques sauvages et inhumaines du colonisateur français mais qui n'ont jamais entamé la détermination du peuple algérien à poursuivre son combat libérateur". Il a en outre indiqué que l'écriture de l'histoire nationale "se veut une glorification de ceux qui ont fait l'épopée de l'Algérie en évoquant les différentes étapes charnières de la résistance populaire, du mouvement national et de la Glorieuse Révolution du 1er novembre 1954, mais aussi les parcours glorieux et les hauts faits de nos ancêtres", relevant "le grand intérêt" accordé à l'écriture de l'histoire nationale, à travers de nombreuses tribunes notamment au niveau des universités ou à travers les recherches et les mémoires de fin d'études, outre la contribution des historiens. M. Rebigua a également mis en avant les efforts de son secteur, du Centre national d'études et de recherches sur le mouvement national et la Révolution du 1er Novembre 1954 (CNERMN54) et des musées du Moudjahid pour faciliter l'accès à la matière en termes d'ouvrages et de références historiques. Il a rappelé à cet égard l'enregistrement de plus de 36.000 témoignages des moudjahidines, avec un volume horaire de plus de 28.000 heures, et la publication de plus de 1.000 titres, y compris l'impression des mémoires des symboles de la Révolution de libération nationale, soulignant que la mémoire de l'Algérie est "chargée d'éxploits et de hauts faits gravés dans l'histoire, lesquels doivent être immortalisés, préservés et transmis aux générations futures". Proclamé officiellement le 18 février 1990, la Journée du chahid tend à établir des liens entre les générations et à rappeler aux jeunes les sacrifices de leurs ancêtres pour en tirer des enseignements et suivre leur exemple.