Les Chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont invité le président de la transition du Mali, Assimi Goïta, à prendre part au sommet extraordinaire des chefs d'Etat prévu ce vendredi, à Accra au Ghana, a indiqué l'organisation dans un communiqué publié mercredi. "Son excellence le colonel Assimi Goïta, président de la transition, chef de l'Etat du Mali, est invité à prendre part aux travaux dudit sommet consacré à l'examen de l'évolution de la situation politique en République du Mali", selon la source. Ce sommet aura lieu moins d'une semaine après que le médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne est reparti du Mali sans être parvenu à un accord avec les autorités de transition sur un calendrier électorale. Le gouvernement malien a proposé à la CEDEAO un chronogramme révisé de 36 mois pour l'organisation des élections avant de réduire le délai à 29 puis à 24 mois. Mais "ce nouveau délai incompressible aux yeux des autorités du Mali n'a pas reçu l'assentiment du médiateur de la CEDEAO et de sa délégation qui sont restés sur leur position". En réponse, le gouvernement de transition du Mali a regretté, dimanche, l'absence de compromis avec le médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan. "Manifestement, la CEDEAO n'a toujours pas suffisamment pris en compte la complexité des enjeux auxquels le Mali est confronté et les aspirations profondes de son peuple, déterminé à prendre son destin en main", a relevé le gouvernement malien. Réaffirmant leur engagement à poursuivre le dialogue et trouver une solution avec la CEDEAO et la communauté internationale, les dirigeants de la transition déplorent la proposition de la CEDEAO tenant sur un délai de 12 à 16 mois. "Cette proposition est essentiellement électoraliste et ne prend pas en compte les aspirations légitimes de réformes politiques et institutionnelles exprimées par le peuple malien", selon les autorités maliennes.