Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Yacine Merabi a mis en avant, jeudi à Alger, l'importance de renforcer et de développer le mode de formation par apprentissage, en vue d'atteindre la formation de 70% des stagiaires à court terme. "Compte tenu de la place fondamentale qu'occupe le mode de formation par apprentissage, auquel le secteur accorde un intérêt particulier, l'ensemble des établissements de formation sont appelés à le renforcer et le développer afin d'atteindre 70% du nombre total des stagiaires à court terme", a précisé M. Merabi à l'issue des travaux de la conférence nationale sur la formation et l'enseignement professionnels. Afin d'y parvenir, le ministre a relevé "la nécessité d'organiser des journées d'information et de sensibilisation au profit des établissements économiques publics et privés, sur les dispositions contenues dans la loi n 10-18 du 10 juin 2018, définissant les règles applicables dans le domaine de l'apprentissage ainsi que les textes d'application y afférents". Il faudra également "renforcer la relation de la formation professionnelle et de l'enseignement avec l'environnement économique et social afin de créer des postes d'apprentissage, et améliorer le rôle des maisons d'accompagnement et d'insertion professionnelle en les impliquant dans la recherche d'opportunités d'apprentissage". Dans le même sens, M. Merabi a mis en relief "la nécessité d'accorder une attention particulière aux candidats en apprentissage parmi les personnes à besoins spécifiques et d'encourager la formation par des conventions en apprentissage pour assurer un emploi immédiat au terme de la formation". Il est tout de même important d'impliquer les commissions de wilaya de partenariat dans l'élaboration de la politique sectorielle au niveau local, selon une perspective économique concrète à moyen et à long termes. Quant à la formation des formateurs, le ministre a jugé primordial d'imposer, dans les meilleurs délais, des formations obligatoires, de perfectionner le niveau des formateurs, d'élaborer un programme propre aux professeurs spécialisés". Afin de renforcer le budget des établissements de formation, il faut " revisiter et mettre à jour les textes réglementaires conformément aux nouvelles dispositions législatives, former des cadres et des agents chargés de la mise en œuvre des opérations hors budget avec la participation du contrôleur financier, du trésor public et des comptables agréés, ce qui soulèverait les difficultés". Il est fondamental de trouver des mécanismes pour faire de l'efficacité des opérations hors budget un critère d'évaluation de la performance des établissements de formation en parvenant à assurer son autofinancement , a souligné M. Merabi. Figurent parmi les activités prioritaires dans la formation, la mise en place du projet de l'établissement, l'acquisition de plateformes numériques pour suivre le parcours de formation et la gestion financière et administrative du secteur, a conclu le ministre.