Le rapport mensuel publié par l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP), affirme que l'Algérie figure en tête de la liste des pays "hautement fiables" en matière d'approvisionnement en gaz de ses clients. Dans le rapport publié dimanche sur "l'évolution du gaz naturel liquéfié et de l'hydrogène au cours du premier trimestre 2022", l'organisation évoque les différents approvisionnements en gaz algérien vers les pays avec lesquels elle s'est engagée dans le cadre des accords conclus, précisant que "les exportations algériennes restent dans le cadre de la fourchette du trimestre annuelle habituelle, oscillant entre 2,5 et 3 millions de tonnes". Toutes les cargaisons en provenance d'Algérie se sont dirigées vers les marchés européens à un moment où l'Europe cherche à diversifier ses sources d'approvisionnement, selon le rapport, qui a mis l'accent sur la poursuite de l'exploitation du gazoduc "Medgaz" reliant directement l'Algérie à l'Espagne, et qui a récemment augmenté sa capacité de 8 à 10,5 milliards de M3/an, ajoute le même rapport. Il a également évoqué la conclusion par Sonatrach d'un nouvel accord avec la société italienne "Eni" pour augmenter les exportations de gaz via le gazoduc "Enrico Mattei", qui relie l'Algérie à l'Italie via la Tunisie, avec une capacité nominale de 33 milliards de M3/an. Par ailleurs, le rapport affirme que le rétablissement des marchés internationaux suite aux retombées de la Covid-19 se poursuit, mettant en exergue "le rôle pivot du gaz naturel liquéfié (GNL) en termes de satisfaction de la demande mondiale sur l'énergie". D'après le document, le premier trimestre de 2022, a été marqué par une demande accrue sur le GNL soutenue par la demande européenne, faisant état de 103,7 millions de tonnes importées, contre 97,2 millions de tonnes enregistrées au premier trimestre 2021 soit une croissance annuelle de 6.9%. Après les "hausses inédites et historiques" enregistrées durant le dernier trimestre de 2021, les prix du gaz naturel ont connu une baisse à partir de janvier 2022 en raison des conditions climatiques à la faveur d'une saison hivernale moins rude en Europe et en Asie d'où la baisse de la demande, explique le rapport. En revanche, le document prévoit une envolée des prix du gaz notamment après le déclenchement de la crise ukrainienne fin février dernier, faisant part d'une crainte quant à l'avenir des approvisionnement russes vers l'Europe.