Le président du Conseil de la nation, M. Salah Goudjil, a reçu lundi à Alger une délégation parlementaire italienne conduite par le président de la commission des affaires étrangères et européennes à la Chambre des députés italienne, Piero Fassino, a indiqué un communiqué de la chambre haute du Parlement. La rencontre, qui s'est déroulée au siège du Conseil de la nation, a permis de "passer en revue l'état et les perspectives des relations parlementaires entre les deux parties, en accord avec la dynamique des relations politiques et économiques entre les deux pays amis, liés par un accord d'amitié et de coopération concrétisé grâce à la volonté politique des Présidents Abdelmadjid Tebboune et Sergio Mattarella", a précisé le communiqué. Après avoir rappelé que l'Algérie et l'Italie entretiennent des relations "fortes", M. Goudjil a salué les positions de l'Italie en faveur de l'Algérie depuis la glorieuse Révolution de 1954 à ce jour. Il a, à cet égard, "rappelé avec fierté le travail documentaire réalisé par les journalistes italiens Piero Angela et Bernardo Valli lors des manifestations du 11 décembre 1960", lequel, a-t-il dit, "a grandement contribué à l'internationalisation de la cause algérienne". Le président du Conseil de la nation a, par ailleurs, souligné "l'importance du rôle qui incombe aux parlementaires des deux pays pour soutenir et renforcer la dynamique de coopération bilatérale dans tous les domaines et à tous les niveaux", appelant à "étendre cette coopération à d'autres espaces et domaines au service des intérêts des deux peuples et pays". M.Goudjil a en outre affirmé que l'Algérie, qui a ratifié l'accord instituant la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), "est disposée à établir un partenariat dans ce domaine vers l'Afrique, dans le cadre d'un partenariat bilatéral ou multilatéral gagnant-gagnant". Le président du Conseil de la nation a tenu l'hôte italien informé des approches de l'Algérie sous la direction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, affirmant que ce "sont des approches inspirées des valeurs et des hauts faits du 1e Novembre 1954, et visent à corriger la situation au présent, tout en œuvrant avec une vision clairvoyante pour un avenir au mieux des intérêts du peuple algérien", ajoutant que ceci " s'est concrétisé sur le terrain et se concrétisera après l'adoption de la Constitution du 1e novembre 2020". Pour sa part, M. Fassino a salué " la qualité" des relations diplomatiques entre les deux pays, soulignant que l'Algérie est " un partenaire stratégique pour l'Italie". Il a estimé que "la grande" coopération commerciale et économique entre les deux pays " se renforcera davantage", notamment après la dernière visite du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune en Italie. Une visite qui a connu, a-t-il dit, " un succès et un accueil politique et médiatique" et se veut " un saut qualitatif dans les relations bilatérales". Par ailleurs, les deux parties ont abordé les questions internationales d'intérêt commun, d'autant plus que les visions ont convergé sur le fait que l'actualité internationale se veut la fin d'un processus et que le monde changera sans doute". Les deux responsables ont appelé, à l'occasion, à " développer une stratégie commune, en vue d'instaurer une stabilité durable dans la région méditerranéenne". A ce propos, le président du Conseil de la nation a tenu à rappeler de nouveau les principes de la politique extérieure de l'Algérie qui reposent sur le principe de " la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats et le refus d'ingérence dans nos affaires intérieures, en sus d'œuvrer à " la résolution pacifique des conflits, le respect des chartes et des décisions internationales dans leur résolution, tout en respectant le droit des peuples à l'autodétermination". Il a, dans ce cadre, cité " le peuple sahraoui qui souffre de l'occupation et le peuple palestinien qui subit une répression et une persécution systématique", appelant la communauté internationale à mettre en œuvre les résultats de l'initiative de Beyrouth pour la paix de 2002 et qui vise à appuyer le droit du peuple palestinien à établir son Etat indépendant.