Auréolé de sa brillante participation aux derniers championnats d'Afrique remportés haut la main, la sélection nationale (messieurs/dames) de judo tentera de se surpasser pour réaliser une meilleure moisson que celle de la précédente édition à Tarragone (Espagne) quand elle avait obtenu deux médailles de bronze. Cependant, pour le rendez-vous d'Oran, la ville qui a vu en mai dernier la distinction des judokas et judokates algériens dans les épreuves continentales, la mission sera difficile, car le niveau sera plus élevé comparativement aux joutes africaines. Le directeur technique national (DTN), Samir Sbâa, en est d'ailleurs conscient. Il est le premier à reconnaitre la difficulté de la tâche, surtout après avoir pris connaissance de la participation de champions du monde et olympiques. "Certes, la tâche s'annonce difficile, surtout en présence de champions du monde et olympique représentant de grandes nations de la discipline, comme l'Espagne, l'Italie et la France, mais nous restons tout de même optimistes quant à la capacité de réussir une participation honorable, surtout si le facteur chance est de notre côté" a-t-il insisté. Cela pousse les internationaux algériens à braquer leur regard vers l'opération de tirage au sort qui aura lieu en fin de journée de mardi, priant pour hériter d'adversaires à portée de main lors des premiers tours pour s'adjuger les meilleures chances pour aller le plus loin possible dans ce tournoi. "Tomber sur des adversaires figurant dans le Top 10 mondial dès les premiers tours, ce n'est pas comme les croiser en demi-finale, car cela permet d'espérer une médaille, au lieu de quitter la compétition précocement" a encore expliqué Samir Sbaâ. Le DTN et tous les membres du staff technique savent aussi que l'aspect psychologique est déterminant dans ce genre d'épreuves. Raison pour laquelle on accorde un intérêt particulier à ce volet, et ce, depuis que le groupe a débarqué à Oran, comme souligné par Samir Sbaâ, qui s'est dit "très satisfait" des conditions de préparation dont bénéficient ses athlètes au niveau du village méditerranéen, en attendant de faire leur entrée en lice dans la compétition officielle. Côté effectif, les responsables techniques des "Verts" ont opté pour la stabilité, et ce, en reconduisant les mêmes judokas qui s'étaient illustrés lors des championnats d'Afrique qui ont eu lieu dans le même site qui va abriter le tournoi du judo des JM (Centre des conventions Mohamed-Benahmed). "Nous disputerons les JM avec le même effectif qui a remporté les derniers Championnats d'Afrique en mai dernier. Des athlètes expérimentés, qui devraient se transcender lors de ces Jeux, d'une part parce que la compétition aura lieu chez nous, mais aussi pour conclure en beauté, car beaucoup parmi eux sont trentenaires" a- encore souligné le DTN. En effet, certaines athlètes comme Kaouthar Ouallal (-78 kg) et Sonia Asselah (+78 kg) sont très proches de la fin de carrière, un stimulant de taille pour viser le podium et préparer leur sortie de la grande porte. Les épreuves de judo (messieurs et dames), des Jeux méditerranéens 2022, auront lieu du 29 juin au 1er juillet.