Les Etats membres du comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT) ont salué mardi à Médéa, l'accord de création d'un "corridor économique" pour valoriser ce méga projet routier de dix mille km au profit des économies des pays concernés et leurs populations. Lors de la visite de la délégation des ministres des travaux publics et de l'équipement des pays membres du CLRT (Algérie, Tunisie, Niger, Nigeria, Mali et Tchad) à un tronçon de l'autoroute nord-sud, reliant la Chiffa à Berrouaghia, d'un linaire de 53 km, ces responsables ont souligné l'importance de mettre en œuvre ce "corridor économique", qui va consolider la coordination entre ces pays. Dans le but d'accélérer la concrétisation du nouveau mécanisme économique", le ministre nigérien de l'équipement, Gado Sabo Moctar, a souligné "l'urgence de créer une interconnexion africaine" pour faire face aux grands défis qui attendent le continent africain. "Il est important et urgent de créer une interconnexion entre les pays africains, notamment les pays connectés par la transsaharienne afin de s'attaquer aux grands défis auxquels fait face le continent africain", a-t-il dit. Le ministre nigérien a estimé que les populations africaines "ont grandement besoin de ce corridor", exprimant le souhait de voir cette infrastructure routière être "optimisée au mieux pour qu'elle puisse avoir un réel impact sur les échanges économiques et commerciaux entre les pays concernés". "Nous œuvrons avec les pays membres du comité de liaison pour porter le niveau des échanges au sein de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) à 50%, voir plus, contre 3% actuellement", a ajouté Gado Sabo Moctar. Pour sa part, la ministre tunisienne de l'Equipement et de l'Habitat, Sarah Zafarani, a fait part, de son coté, de la "volonté" de Tunis de "renforcer" les échanges économiques, commerciales et techniques avec les pays frontaliers. Lire aussi: Route transsaharienne: accord des pays membres pour la création d'un corridor économique "Nous allons apporter notre contribution pour la concrétisation de ce corridor économique et valoriser l'infrastructure routière existante pour développer et moderniser le réseau routier tunisien limitrophe à la transsaharienne afin de réaliser les objectifs tracés par nos gouvernements respectifs", a-t-elle expliqué. La délégation des ministres des travaux publics et de l'équipement présents lundi à la 73e session du comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT) s'était déplacée au niveau du tronçon de l'autoroute nord-sud, Chiffa-Berrouaghia, pour constater de visu les réalisations de l'Algérie en matière d'infrastructure routière. Les ministres du secteur des travaux publics et des équipements des pays membres du projet de la route transsaharienne se sont accordés, lors de cette session, sur l'accélération de la création d'un corridor économique, fruit de la valorisation du projet de la route transsaharienne. le secrétaire général du CLRT, Mohamed Ayadi, avait souligné lundi lors d'un point de presse, en marge de la session du CLRT, que cet accord fait suite à une étude réalisée par la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) ayant recommandé la mise en place d'un corridor économique à travers un mécanisme régional devant assurer une coordination efficace entre les pays membres pour valoriser la route transsaharienne. Cette valorisation, avait-il expliqué, devra passer par la facilitation du transit, du transport, du commerce et la génération d'investissements, le tout soutenu par la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).