L'Ecole nationale supérieure agronomique (ENSA) a signé, mercredi à Alger, deux conventions de partenariat, respectivement avec la Société agricole de production de semences céréalières (Sapsec), filiale de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), et le Centre d'excellence de formation professionnelle (Insfp) de Rouiba, spécialisé dans les métiers de l'énergie et de l'électricité. Ces deux conventions ont été signées en marge d'une journée scientifique et technique sur les perspectives de développement de l'agriculture de précision en Algérie qui a également été l'occasion pour la présentation du programme PASENSO-CUPAGIS sur l'intégration des nouvelles technologies dans l'agriculture. "Ces deux conventions permettront aux étudiants d'effectuer leurs stages pratiques au niveau des champs de production en testant les nouvelles méthodes acquises durant leur formation universitaire tout en intégrant les nouvelles applications technologiques", a expliqué, M. Abdelkader Laribi, chef de département des sciences des sols à l'ENSA et coordinateur du projet PASENSO-CUPAGIS. A propos du programme PASENSO-CUPAGIS, M. Laribi affirme qu'il s'agit d'un programme de coopération entre son école et l'Union européenne qui consiste à développer de nouveau programmes d'éducation innovantes et moderniser le système d'enseignement supérieur. "L'ENSA est partenaire de ce programme qui permettra d'assurer une nouvelle offre de formation en agriculture de précision ou ce qu'on appelle la smart agriculture intégrant les nouvelles technologies dans la formation d'ingénieurs master", a-t-il expliqué à la presse. Comme il l'a souligné, la finalité de cette spécialité, dont le lancement officiel est prévu pour la rentrée universitaire 2022 -2023, est de former des compétences pour assurer davantage la sécurité alimentaire du pays, en augmentant les rendements et en préservant les ressources à travers la promotion d'une agriculture intelligente respectueuse de l'environnement grâce à la technologie. Dans ce sens, il a ajouté que l'agriculture de précision porte essentiellement sur l'utilisation des nouvelles technologies, notamment les satellites, les drones, la fertilisation de précision et l'irrigation intelligente. Le programme, qui intègre également des partenaires socio-économiques, porte également sur le développement de l'esprit entrepreneurial chez les futurs ingénieurs agronomes et de les préparer à la création de leur propre start-up au terme de leur cursus universitaire, a-t-il ajouté. 1. Laribi a enfin souligné la contribution de son école dans la promotion de systèmes productifs agricoles alternatifs et la diffusion de nouvelles technologies dans le monde agricole et rural a travers les nouvelles de formation sur les systèmes productifs agricoles alternatifs. Présent à cette rencontre, le président de la Chambre nationale d'agriculture (CNA), Mohamed Yazid Hambli, a mis en avant l'importance de ce projets dans la modernisation et le développement de l'agriculture algérienne, assurant que la CNA est un partenaire essentiel de ce projet, notamment à travers la concrétisation de ce programme sur le terrain. Dans ce contexte, il souligné l'impératif d'introduire les nouvelles technologies dans l'agriculture afin de valoriser les potentialités du pays et faire face aux défis du changement climatique. Pour sa part, le coordinateur international PASENSO-CUPAGIS, président de l'académie des sciences de l'Estonie, Tarmo Soomere, a évoqué les performances de l'agriculture algérienne "qui parvient à surmonter les contraintes liés au stresse hydrique aggravé par le changement climatique". A ce propos, il a mis en exergue "l'efficacité des politiques agricoles algériennes qui s'attellent à optimiser les rendements en prenant toujours en considération le volet environnemental et le principe du développement durable pour la préservation de la ressources au profit des générations futures".